Les indices actions européens prolongent leur repli lié à la dégradation inattendue du marché du travail aux Etats-Unis. L'impressionnant rally entamé mi-mars soutenu par les fameux "green shoots" semble avoir touché à sa fin. Les investisseurs sont désormais à la recherche de preuves tangibles de reprise économique. La hausse du chômage n'est pas là pour les rassurer, au contraire. De plus, la prudence est de mise alors que les marchés actions américains sont fermés en raison de l'Independence Day. A 12h30, le CAC 40 recule de 0,48% à 3101,53 points. L'Eurotop100 cède 0,62% à 1797,14 points.
A l'instar de Rio Tinto (-2,70% à 1980 pence), les valeurs minières sont à la peine depuis deux jours, pénalisées par le regain d'inquiétude autour de la reprise. Paralysés par le doute, les investisseurs fuient également le marché des matières premières. A Londres, les métaux non ferreux trébuchent dans le sillage des marchés actions mondiaux. Dans ce climat morose, la Bourse n'a pas salué le succès rencontré par Rio Tinto à l'occasion de son augmentation de capital.
En repli de 4,942% à 32,815 euros, EDF signe la plus mauvaise performance du CAC 40, pénalisé par deux nouvelles défavorables. En premier lieu, le rachat des activités nucléaires de Constellation se complique. La justice américaine a refusé d'étudier le recours en appel formulé par le producteur américain d'électricité pour accélérer la fusion. Il souhaitait que la justice lui permette de se rapprocher d'EDF sans attendre le feu vert de la Commission en charge des services publics du Maryland, qui risque de tarder. En outre, selon une source de marché, Morgan Stanley a dégradé sa recommandation sur EDF de Surpondérer à Pondération en ligne.
De son côté, France Telecom chute de 1,61% à 16,15 euros, pénalisé par un analyste. UBS a abaissé sa recommandation sur le titre de Neutre à Vendre, avec un objectif de cours réduit de 17 à 14,80 euros. Le broker souligne que la compétition est de plus en plus importante avec Bouygues Telecom, et il estime que le cash flow et le news flows risquent de se détériorer en France.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI Markit des services de la zone euro pour juin a été révisé en hausse à 44,7 par rapport à l'estimation préliminaire de 44,5 et le consensus. En mai, il s'était établi à 44,8, son niveau le plus élevé depuis sept mois. Cet indice est le fruit d'une enquête réalisée par Markit auprès des directeurs d'achat des quatre grands pays de la zone euro : l'Allemagne, la France, l'Espagne et l'Italie.
En mai 2009, par rapport à avril 2009, le volume des ventes du commerce de détail a diminué de 0,4% dans la zone euro. En avril, le commerce de détail avait augmenté de 0,1%. En mai 2009, par rapport à mai 2008, l'indice des ventes a reculé de 3,3%.
Aux Etats-Unis, les marchés sont fermés en raison de l'Independance Day.
A 12h30, l'euro cote 1,3999 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.