La publication de chiffres inférieurs aux attentes pour les prix à la consommation semble avoir renforcé l'indécision des investisseurs avant l'ouverture de la séance. Côté valeurs, Fedex devrait être particulièrement surveillé après la publication d'une forte perte au quatrième trimestre 2008/2009 et l'annonce de perspectives sombres. Le transporteur de courrier attend une situation très difficile aux deux prochains trimestres. Peu avant 15h30, les futures sur indices nasdaq 100 et S&P 500 étaient respectivement en hausse de 0,16% à 1 446,50 points et en recul de 0,26% à 905,40 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions ont terminé la séance en net repli, pénalisés par des statistiques économiques décevantes. Les prix à la production ont continué de baisser en mai et la production industrielle a accentué son déclin sur le même mois. Seule lueur d'espoir : le rebond des mises en chantier et des permis de construire alors que le rétablissement du marché immobilier américain est un préalable à la reprise de l'économie. Les résultats médiocres de Best Buy ont refroidi les opérateurs. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 1,25% à 8504,67 points, le Nasdaq en baisse de 1,11% à 1796,18 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation ont augmenté de 0,1% au mois de mai et de 0,1% également hors alimentation et énergie. Les analystes attendaient respectivement ces chiffres en hausse de 0,3% et 0,1%. Sur un an, les prix à la consommation ont chuté de 1,3% alors que le consensus s'établissait à - 0,9%. Hors alimentation et énergie, ils ont progressé de 1,8% conformément aux prévisions.
Les investisseurs seront attentifs à la publication de stocks hebdomadaires de pétrole à 16h30.
Les valeurs à suivre
ADOBE
Adobe System a fait état d'une chute de ses bénéfices et de ses ventes au deuxième trimestre en raison de la faiblesse de la demande liée à la crise économique. Pour la période de trois mois close le 29 mai, le bénéfice du groupe propriétaire des logiciels Flash animation et PDF documents s'est établi à 126,1 millions de dollars, ou 24 cents par action, en repli de 41%. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 35 cents, en ligne avec les attentes de Wall Street. Le chiffre d'affaires a reculé de 21% à 704,7 millions de dollars, soit légèrement supérieur au consensus.
BOEING
Boeing discutera des coûts supplémentaires du B787 avec ses équipementiers après le premier vol de l'appareil. C'est ce qu'a déclaré son directeur général dans une interview publiée par le quotidien italien Il Giornale. "Nous avons une idée précise de NOS coûts supplémentaires. Avec nos partenaires, nous trouverons un compromis. Les perspectives seront plus claires après le premier vol et avec l'accroissement du rythme de production", a affirmé Jim McNerney.
FEDEX
Fedex a publié une perte par action de 876 millions de dollars au quatrième trimestre, soit 2,82 dollars par action. L'an passé, le groupe américain avait perdu 241 millions de dollars, soit 78 cents par action. Le chiffre d'affaires a quant à lui chuté de 20% à 7,85 milliards de dollars. Le quatrième trimestre a été plombé par les charges exceptionnelles. En effet, hors exceptionnels, Fedex aurait enregistré un bénéfice par action de 64 cents sur les trois derniers mois de son année fiscale.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.