Les indices actions européens sont attendus en léger repli dans le sillage de la clôture mitigée de la Bourse de New York vendredi dernier. Le repli des matières premières pourrait peser sur la tendance. Après trois mois de rally boursier soutenu par des indicateurs économiques moins mauvais qu'attendu, les investisseurs devraient désormais se focaliser davantage sur les performances des entreprises. Ce matin, s'ouvre le 100ième salon du Bourget dans un ambiance morose en raison de la crise économique. EASD devrait tacher de réconforter ses clients en attendant la reprise.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique le bureau d'études DayByDay note la formation d'une toute petite ombre de l'ordre 30 points. L'analyse des chandeliers japonais met en évidence la perte de puissance directionnelle à l'intérieur du mouvement de consolidation débuté il y a 10 jours. Les acheteurs gardent encore le contrôle du marché à ce stade comme le montre la moyenne mobile courte toujours support. Mais après une hausse de plus de 30% depuis le 10 mars le marché reprend maintenant son souffle. Pour les heures à venir, DayByDay garde son biais positif tant que 3275 points n'est pas enfoncé avec comme premier objectif le niveau de 3400 points.
Les valeurs à suivre
DANONE
Le 23 avril 2009, les actionnaires de Danone ont approuvé la création d'un fonds de dotation ayant vocation à développer « l'Ecosystème » du groupe. Le Conseil d'orientation du fonds s'est réuni pour la première fois vendredi à Paris, a annoncé le groupe. Présidé par Franck Riboud, il rassemble des membres du Comité Exécutif de Danone ainsi que des personnalités extérieures, issues du monde politique, universitaire, associatif et syndical.
EADS
Le Salon du Bourget ouvre ce matin dans un climat dégradé. Le baisse du trafic aérien et reports et d'annulations de commandes témoignent du climat de crise. Et le crash d'Air France a accentué encore cette morosité. Dans ce contexte, les observateurs attendent peu de commandes importantes chez Airbus et Boeing. Mais les géants de l'aviation vont plutôt tacher de rassurer leurs clients et de limiter au maximum tout report ou annulation de production. La priorité numéro un est d'assurer les livraisons et de soutenir NOS clients", a déclaré à cet égard Tom Enders, le patron d'Airbus.
NETBOOSTER
NetBooster Agency, agence indépendante de communication interactive, a remporté l'appel d'offres portant sur le budget global du groupe Accor pour la gestion de ses campagnes de Search Marketing. NetBooster Agency prendra ainsi en charge la stratégie, l'achat, l'optimisation et le reporting de l'ensemble des campagnes de search marketing des enseignes du groupe (Sofitel, Pullman, M Gallery, Mercure, Novotel, Suitehotel, Ibis, Allseasons, Etap Hotel, Formule 1 / Hotel F1, Accor Thalassa) en plus de celles de son portail de distribution Accorhotels.com, pour l'ensemble du monde.
THOMSON
Thomson a bondi vendredi dernier en fin de séance soutenu par une information de presse selon laquelle le groupe avait obtenu de nouveaux délais pour restructurer sa dette. Interrogé par Reuters, le groupe a refusé de commenter cette information publiée sur le site internet de "La Tribune" et a réaffirmé qu'il ferait le point sur la restructuration de son bilan, le 16 juin comme prévu. Thomson avait déjà bénéficié d'un sursis jusqu'au cette date afin d'aboutir à un accord avec ses créanciers.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs seront attentifs à l'indice d'activité dans le secteur manufacturier dans l'Etat de New York (Empire state index) pour juin aux Etats-Unis à 14h30.
Vendredi dernier à Paris
Les marchés européens ont terminé la séance en légère baisse, mais ont limité leur recul après avoir passé une partie de l'après-midi largement dans le rouge. Les chiffres de l'indice de confiance du consommateur américain de l'université du Michigan sont ressortis conformes aux attentes, rassurant le marché. La séance a en revanche été marquée par le recul des cours du pétrole. Total a ainsi connu l'une des plus fortes baisses du CAC 40. A la clôture, l'indice phare de la place parisienne reculait de 0,26% à 3 326,14 points tandis que l'Eurotop 100 cédait 0,45% à 1 897,77 points.
Vendredi dernier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la semaine sur une note mitigée. Le Dow Jones a clôturé légèrement positif soutenu par la résistance des secteurs défensifs. En revanche, les valeurs technologiques ont subi une vague de prises de bénéfices. Le Dow Jones a réussi a effacé vendredi soir en clôture ses pertes de l'année. L'indice phare de la Bourse de New York affiche désormais un gain de 0,26% par rapport au début de l'année. Au final, le Dow Jones a terminé en hausse de 0,32% à 8799,26 points. Le nasdaq composite a reculé de 0,19% à 1858,80 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.