(AOF / Funds) - Si les ventes de logements se redressent au mois d'avril dans le neuf (+0,3 %), et surtout dans l'ancien (+2,9 %), elles sont encore inférieures respectivement de 34 % et 3,5 % à leur niveau d'il y a un an. Depuis janvier 2006, elles se sont ainsi effondrées de 70 % dans le neuf et de 30 % dans l'ancien. L'ajustement entre l'offre et la demande pourrait se faire long dans l'ancien en raison du nombre important de logements mis en vente après saisie. Il devrait être plus aisé dans le neuf du fait de la diminution des mises en chantier.
Malgré un accès à la propriété rendu plus facile grâce au recul des taux et des prix, la hausse du taux de chômage et les conditions difficiles d'accès au crédit entraînent une baisse de la demande. Depuis le pic de 2006, la chute des prix est de 32 %. Elle s'est certes récemment stabilisée, mais la tendance est encore loin de s'inverser, ce qui n'incite pas forcément à l'achat. Par ailleurs, le patrimoine immobilier des ménages souffre de cette baisse. « Pour une baisse des prix de 2 % par mois en moyenne, c'est 1,1 trillion de dollars qui part en fumée par trimestre, » expliquent les économistes du Crédit Agricole.