Les marchés européens évoluent dans le vert, toujours soutenus par la forte progression de Wall Street. Celle-ci est le résultat de la forte hausse du moral des consommateurs américains qui a rassuré les investisseurs au sujet des perspectives de l'économie mondiale. Dans ce contexte, les investisseurs ont logiquement délaissé les secteurs défensifs : agroalimentaire, opérateurs télécoms, pharmacie... Vers 12h25, l'indice CAC 40 gagne 0,72% à 3293,69 points, tandis que le FTSE Eurotop 100 progresse de 0,58% à 1861,49 points.
A la Bourse d'Amsterdam, Heineken progresse de 1,46% à 25,36 euros. Ce matin, UBS a relevé son objectif de cours sur le brasseur de 25 à 30 euros. Le broker a relevé ses estimations quant aux réductions de coûts du brasseur pour les cinq prochaines années, qu'il évalue désormais à 480 millions d'euros. Il estime également que les synergies liées à la fusion avec S&N atteindront 180 millions d'euros, au lieu de 160 millions prévus auparavant.
A Paris, EDF gagne 0,62% à 38,66 euros alors que son P-DG Pierre Gadonneix a confirmé au micro de RTL le lancement en juin d'un grand emprunt obligataire à destination des particuliers. Si le dirigeant n'a pas révélé le montant de l'emprunt, la presse évoque la somme d'un milliard d'euros rémunéré à un taux d'intérêt compris entre 4 et 5%. Les épargnants français auront du 17 juin au 10 juillet pour apporter leur soutien financier à l'effort d'investissement d'EDF, dont ils sont pour la plupart aussi clients. Mais pourquoi la finance française a-t-elle choisi de ranimer un marché déserté depuis 20 ans ? A cause de la crise.
Sur le marché SRD, JCDecaux gagne 6,51% à 11,62 euros grâce à Goldman Sachs qui ne recommande plus de vendre de le titre et affiche désormais une opinion Neutre. L'objectif de cours a été relevé de 8,30 à 12,60 euros. Ce relèvement de recommandation a été réalisé dans le cadre d'une étude sur le secteur des médias dans laquelle le broker a relevé de 23% ses prévisions de bénéfice par action 2010 en raison d'une évaluation plus optimiste des perspectives économiques.
Les chiffres macroéconomiques
Le moral des industriels français s'est légèrement amélioré en mai, mais reste à un niveau très bas, a annoncé l'Insee. L'indicateur synthétique du climat des affaires s'est redressé d'un point à 72 alors que les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne 73.
Le moral des ménages s'est légèrement amélioré au mois de mai, a annoncé l'Insee. L'indicateur résumé d'opinion des ménages a augmenté d'un point à -40, conformément aux attentes des économistes interrogés par Reuters. L'institut de statistique souligne cependant que cet indicateur reste à un « niveau très bas ».
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les ventes de logements anciens pour le mois d'avril à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3940 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.