La Bourse de Paris a fini en hausse vendredi, le CAC 40 gagnant 0,40%, dans un marché hésitant mais néanmoins rassuré par plusieurs indicateurs économiques américains meilleurs que prévu.
L'indice vedette a pris 12,76 points à 3.169,05 points, dans un volume d'échanges de 2,770 milliards d'euros. Jeudi, il avait pris 0,11%.
Depuis le 1er janvier, il a lâché 1,52%.
Londres a perdu 0,33% et Francfort 0,02% tandis que l'Eurostoxx 50 a pris 0,45%.
Hésitant en début de séance, au point de tomber dans le rouge à la mi-journée, le marché parisien s'est ressaisi dans l'après-midi, rassuré par des statistiques économiques américaines
"On a toujours le sentiment d'avoir deux séances en une, l'ouverture aux Etats-Unis venant guider le marché parisien", indique Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Après une ouverture poussive, Wall Street revenait dans le vert en début de séance, contribuant à la hausse du marché parisien.
Tous les indicateurs américains du jour ont effet confirmé que l'activité ralentissait mais à un rythme moins fort que prévu.
"On est toujours dans la tempête mais le vent souffle moins fort", résume M. Marçais.
La production industrielle américaine a ralenti sa chute un peu plus que prévu en avril, tandis que l'activité industrielle autour de New York est restée faible en mai, mais sa dégradation est intervenue à un rythme moins rapide qu'en avril.
De son côté, l'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan est remonté en mai pour le troisième mois de suite, pour s'établir à 67,9 points, légèrement supérieur aux attentes (67,0 points).
C'est "un signe positif pour la consommation mais la hausse du taux de chômage va continuer à peser sur l'humeur des ménages américains", remarque Elsa Dargent, économiste chez Natixis.
Plus tôt dans la matinée, les investisseurs ont accueilli, sans surprise, la confirmation que les pays de la zone euro se sont enfoncés dans la récession au premier trimestre.
Le produit intérieur brut de la zone euro s'est replié de 2,5% par rapport au trimestre précédent, une baisse sans précédent et supérieure à celle des Etats-Unis.
Malgré la faible hausse enregistrée vendredi, "ce n'est pas un marché très cohérent", juge M. Marçais, pour qui "on a l'impression que des gérants n'ont pas profité du rebond de ces dernières semaines" et ont essayé de se rattraper.
Les valeurs bancaires ont fini en hausse. BNP Paribas a pris 0,52% à 43,62 euros, Crédit Agricole 1,87% à 10,36 euros, Dexia 4,90% à 4,50 euros, Natixis 2,17% à 1,46 euros et Société Générale 2,57% à 35,74 euros.
De son côté, ArcelorMittal a grimpé (+4,20% à 19,35 euros).
Eiffage a gagné 2,28% à 42,24 euros. Le groupe français de BTP a dégagé au premier trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 2% à 3,037 milliards d'euros
En revanche, Thales a perdu 0,61% à 31,70 euros. Le groupe d'électronique a réalisé un chiffre d'affaires stable au premier trimestre, à 2,3 milliards d'euros, et a confirmé ses objectifs annuels.
Plusieurs valeurs défensives, moins soumises aux aléas du marché, qui avaient connu un début de semaine favorable, ont été victimes de prises de bénéfices, à l'image de France Télécom (-0,64% à 17,01 euros), Sanofi-Aventis (-1,49% à 44,22 euros), Danone (-1,08% à 38,77 euros) et Carrefour (-1,33% à 28,91 euros).