Le rally des marchés actions ne faiblit pas. Les résultats des « stress tests » des principales banques américaines que tout le monde craignait devraient finalement s'avérer rassurants. La grande peur tant concernant le secteur financier que l'économie semble appartenir au passé. A Paris, Société Générale évolue à contre-courant après avoir dévoilé une perte surprise au premier trimestre. Veolia Environnement amplifie la hausse grâce à une activité supérieure aux attentes. Vers 12h15, l'indice CAC 40 gagne 1,81% à 3342,80 points et le FTSE Eurofirst 100 2,11% à 1871,87 points.
Le marché ne cache pas sa déception après la publication des résultats de Société Générale : la banque, qui a publié une perte nette trimestrielle de 278 millions d'euros, voit son cours plonger de 4,25% à 41,90 euros. Ces résultats, publiés au lendemain de l'annonce de la nomination de Frédéric Oudéa à la tête de la banque, sont largement inférieurs aux attentes des analystes, qui tablaient sur un bénéfice de plus de 300 millions d'euros.
En revanche, Veolia Environnement (+4,30% à 22,58 euros) signe l'une des meilleures performances du CAC 40 après la publication de résultats du premier trimestre 2009 supérieurs aux attentes. Le dynamisme des marchés de l'eau, de l'énergie et des transports a compensé l'atonie du secteur de la propreté et un effet de base très défavorable. Tirant un trait sur son passé d'abonné aux profits warning, le numéro un mondial des services à l'ENVIRONNEMENT a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de 2009, tant en termes de cash flow qu'en termes de réductions de coûts.
Sur le marché SRD, JCDecaux trébuche de 1,05% à 11,80 euros après avoir annoncé que le recul du chiffre d'affaires du premier semestre évalué sur une base organique sera plus important qu'anticipé par la société et les analystes. Il est attendu aux alentours de 15%. L'impact sur sa marge opérationnelle serait « significatif », a prévenu le spécialiste de la communication extérieure. JCDecaux est pénalisé par un modèle d'activité à coût fixe élevé qui est mal adapté pour faire face au ralentissement économique. En conséquence, le consensus de résultat va être révisé en baisse, ce qui est négatif pour une action.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit commercial de la France s'est creusé à 4,884 milliards d'euros en mars contre 4,124 milliards d'euros en février. Ce déficit est supérieur à celui attendu par les économistes interrogés Reuters qui visaient en moyenne un déficit de 3,9 milliards d'euros.
Les investisseurs attendent désormais la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre à 13 heures et celle de la BCE à 13h45.
Aux Etats-Unis, la productivité et le coût unitaire salarial au premier trimestre seront publiés à 14h30 en même temps que les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3332 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.