Les marchés européens évoluaient en hausse à la mi-séance, mais semblaient toujours marqués par l'incertitude après une matinée mitigée. Les valeurs bancaires soutiennent la tendance après des résultats sans surprise pour UBS, et à l'approche des publications de Société Générale et BNP Paribas cette semaine. Des rumeurs de marché évoquent par ailleurs des résultats moins mauvais que prévu pour les "stress tests" des banques américaines. Peu avant 12h30, le CAC 40 s'accordait 0,28% à 3 246,96 points tandis que l'Eurotop 100 gagnait 1,29% à 1 819,67 points.
Alcatel-Lucent (- 3,37% à 1,89 euros) affiche l'un des replis les plus importants du CAC 40 en raison d'une perte opérationnelle plus lourde qu'anticipé au premier trimestre. L'équipementier télécoms a mis en cause une composition des ventes défavorables tant au niveau des produits que des zones géographiques. Si le directeur général du groupe, Ben Verwaaayen s'est déclaré insatisfait de cette contre-performance, il a cependant maintenu l'objectif d'un résultat opérationnel ajusté à l'équilibre cette année. « 2009 sera une année de transition », a-t-il rappelé.
UBS (+ 4,26% à 16,38 euros) a confirmé sa perte trimestrielle de 1,975 milliard de francs suisses, soit 1,3 milliard d'euros. Ce résultat ne constitue pas une surprise, après l'avertissement sur résultat lancé à la mi-avril par la première banque suisse. Elle reste très prudente concernant le reste de l'année. «L'économie réelle n'a cessé de se détériorer et cela pèsera sur la constitution de provisions en rapport avec le crédit ces prochains trimestres», avertit la banque dans un communiqué.
M6 progresse de 3,07% à 14,76 euros, démontrant sa capacité de résistance relativement à son concurrent TF1 dans un marché publicitaire TV en forte baisse au premier trimestre. Selon TNS Media, les recettes publicitaires des chaînes de télévision nationale ont plongé de 16,3%. Le groupe M6 a réussi à limiter à 11% la baisse des revenus publicitaires de la chaîne homonyme, tandis que ceux de l'Antenne TF1 chutaient de 27%.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production industrielle se sont repliés de 0,7% au mois de mars. Le consensus attendait une baisse de 0,5% seulement. Au mois de février, les prix avaient reculé de 0,4%. Sur un an, les prix à la production ont baissé de 3,1%. Le consensus attendait une baisse de 2,9%.
16h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois d'avril / ETATS-UNISA la mi-séance, l'euro cotait 1,3378 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.