Les futures sur indices prédisent une nouvelle hausse des marchés américains à l'ouverture, peu avant la publication des chiffres des dépenses de construction et des promesses de ventes immobilières pour le mois de mars. Outre ces statistiques très attendues, les résultats des "stress tests" sur les grandes banques du pays, attendus jeudi, sont au centre des préoccupations des investisseurs. Peu après 15h, les futures sur les indices Nasdaq 100 et S&P 500 étaient respectivement en hausse de 0,68% à 1 408,00 points et de 0,47% à 880,20 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en légère hausse la première séance de mai. Les valeurs bancaires ont pesé sur la tendance alors que la publication des résultats du « stress test » a été repoussée de trois jours au 7 mai. Les statistiques économiques ont continué d'être favorables. L'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour avril a progressé de 3,8 points à 40,1 points tandis que l'indice de confiance des consommateurs a augmenté de 7,8 points 65,1. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,54% à 8212,41 points. Le Nasdaq Composite a grappillé 0,11% à 1719,20 points.
Les chiffres macroéconomiques
16h00
Dépenses de construction pour le mois de mars / ETATS-UNIS
16h00
Promesses de ventes immobilières pour le mois de mars / ETATS-UNIS
Les valeurs à suivre
AIG
L'assureur américain American International Group serait sur le point de vendre son siège social au Japon pour environ 1 milliard de dollars, rapporte le Wall Street Journal. Si la vente se concrétisait, il s'agirait de la cession la plus importante réalisée par AIG pour rembourser l'argent prêté par l'Etat fédéral américain. Deux acquéreurs potentiels se disputeraient la vente, mais il serait probable qu'un assureur japonais remporte la mise, a précisé le Wall Street Journal.
BANK OF AMERICA et CITIGROUP
Citigroup et Bank of America étudieraient des plans visant à lever plus de 10 milliards de dollars chacune, rapporte le Financial Times. Les deux géants de la banque seraient à la recherche de capitaux frais, alors même qu'ils peinent tous les deux à convaincre le gouvernement américain de la solidité de leurs bilans. Citigroup et Bank of America devraient tenter ce lundi de persuader la Réserve fédérale américaine qu'elle n'a pas besoin de leur prêter de nouveaux fonds, alors que le gouvernement trouve pour l'instant les résultats du 'stress test' trop faibles.
BERKSHIRE HATHAWAY
Le bénéfice d'exploitation de Berkshire Hathaway a chuté de 12% environ au premier trimestre 2009, par rapport aux trois premiers mois de l'année 2008, a annoncé le CEO Warren Buffett samedi lors de l'assemblée générale du groupe. L'investisseur multimilliardaire a précisé que le bénéfice d'exploitation pourrait atteindre environ 1,7 milliard de dollars sur la période, contre 1,93 milliard l'année précédente. La valeur comptable du groupe, un indicateur clé de sa santé, a chuté de 6% depuis le début de l'année après une chute de 9,6% l'année dernière.
PEPSICO
Pepsi Bottling Group a rejeté la proposition de rachat de sa maison-mère PepsiCo. Le géant américain des sodas avait offert fin avril environ six milliards de dollars (4,6 milliards d'euros) pour racheter les parts qu'il ne possède pas encore dans ses deux principales filiales d'embouteillage, Pepsi Bottling Groupe et PepsiAmericas. PepsiCo a proposé 14,75 dollars en numéraire plus 0,283 action PepsiCo pour chaque titre cédé, un prix jugé nettement insuffisant par les actionnaires.
SPRINT NEXTEL
L'opérateur de téléphonie mobile américain Sprint Nextel a essuyé une nouvelle perte au premier trimestre, mais a perdu moins d'abonnés qu'au cours des trimestres précédents. Le groupe a affiché une perte nette de 594 millions de dollars, soit 21 cents par action, contre une perte nette de 505 millions de dollars, soit 18 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le groupe a affiché un bénéfice par action de 3 cents alors que le consensus Reuters s'élevait à -4 cents.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.