Les marchés européens ont clôturé la séance en franche hausse. L'ouverture dans le vert de Wall Street a conforté la confiance des investisseurs. La publication d'indicateurs économiques globalement meilleurs que prévus a soutenu les marchés. Les inquiétudes concernant les répercussions de l'épidémie de grippe porcine n'ont pas entamé la vigueur de la tendance haussière. A la clôture, le CAC 40 gagnait 1,38% à 3 159,85 points, soit une progression de 4,52% sur la semaine. L'Eurotop 100 s'accordait quant à lui 1,72% sur la journée à 1 774,41 points.
La cotation a repris aujourd'hui pour Fortis après deux jours de suspension. Le titre du groupe belgo-néerlandais a bondi de 5,68% à 1,88 euro après l'approbation des actionnaires concernant le rachat de certaines activités par BNP Paribas. Réunis en assemblée générale mardi et mercredi, ils ont approuvé la transaction à 73% en Belgique et à 77,65% aux Pays-Bas. Certains partisans du "non" ont toutefois indiqué leur volonté de contester la vente devant la justice.
En France, Renault s'est adjugé 9,66% à 24,57 euros, soutenu par des brokers après la publication de son chiffre d'affaires du premier trimestre 2009. Selon une source de marché, CA Cheuvreux a confirmé le titre du constructeur dans sa liste des valeurs préférées avec un objectif de cours relevé de 25 à 27 euros. Le bureau d'études, qui n'a pas été surpris par la baisse de 30,8% des ventes, se félicite de la volonté du groupe de dégager un free cash flow positif en 2009. De son côté, Natixis a revu à la hausse sa recommandation d'Alléger à Accumuler tandis qu'Oddo confirme son conseil d'Accumuler.
Ubisoft (- 8,92% à 14,90 euros) a été lourdement sanctionné pour avoir réduit ses prévisions de résultats pour la deuxième fois en trois mois. L'éditeur de jeux a expliqué notamment cet avertissement par un mix-produit défavorable. Le groupe français anticipe désormais un résultat opérationnel courant avant rémunérations payées en actions représentant environ 12% du chiffre d'affaires, à comparer à une fourchette précédente de 12% à 13%. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires s'est élevé à 206 millions d'euros, en baisse de 5,1% (-2,3% à taux de change constants).
Les chiffres macroéconomiques
Le taux de chômage s'est élevé à 8,9% au mois de mars en zone euro, alors que les analystes attendaient un chiffre de 8,7% seulement. En février, ce taux avait atteint 8,7% (chiffre révisé de 8,5%).
L'inflation est restée stable au mois d'avril en zone euro, à 0,6% en rythme annuel selon la première estimation communiquée par Eurostat. Ce chiffre est en ligne avec les anticipations des analystes.
Les dépenses de consommation des ménages ont connu une baisse de 0,2% au mois de mars aux Etats-Unis. Au mois de février, les dépenses avaient progressé de 0,2%. Les revenus des ménages ont reculé de 0,3% au mois de mars. Les économistes anticipaient en moyenne un recul de 0,1% de la consommation et de 0,2% des revenus. L'indice des prix PCE « core », c'est-à-dire hors alimentation et énergie, a augmenté de 0,2% en mars, conformément aux attentes.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont élevées à 631 000 pendant la semaine du 25 avril selon les chiffres du gouvernement américain. Le consensus s'élevait à 640 000. La semaine précédente, les inscriptions hebdomadaires s'étaient élevées à 645 000 (chiffre révisé de 640 000).
A la clôture, l'euro cotait 1,3228 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.