Soutenus à l'ouverture par les performances de Wall Street hier et des places asiatiques dans la nuit, les marchés européens conservent leurs gains à la mi-séance. Les investisseurs ont reçu avec enthousiasme les commentaires de la Réserve fédérale américaine hier soir, suggérant une décélération de la contraction de l'économie. Les résultats présentés aujourd'hui ont par ailleurs été accueillis positivement pour la plupart par les investisseurs. Peu avant 12h30, le CAC 40 s'accordait 1,89% à 3 176,39 points et l'Eurotop 100 progressait de 2,28% à 1 785,12 points.
Reprise de la cotation aujourd'hui pour Fortis après deux jours de suspension. Le titre du groupe belgo-néerlandais bondit de 9,39% à 1,95 euro après l'approbation des actionnaires concernant le rachat de certaines activités par BNP Paribas. Réunis en assemblée générale mardi et mercredi, ils ont approuvé la transaction à 73% en Belgique et à 77,65% aux Pays-Bas. Certains partisans du "non" ont toutefois indiqué leur volonté de contester la vente devant la justice.
En France, Renault s'adjuge 8,10% à 24,22 euros soutenu par des brokers après la publication de son chiffre d'affaires du premier trimestre 2009. Selon une source de marché, CA Cheuvreux a confirmé le titre du constructeur dans sa liste des valeurs préférées avec un objectif de cours relevé de 25 à 27 euros. Le bureau d'études, qui n'a pas été surpris par la baisse de 30,8% des ventes, se félicite de la volonté du groupe de dégager un free cash flow positif en 2009. De son côté, Natixis a revu à la hausse sa recommandation d'Alléger à Accumuler tandis qu'Oddo confirme son conseil d'Accumuler.
Ubisoft (- 8,74% à 14,93 euros) est lourdement sanctionné pour avoir réduit ses prévisions de résultats pour la deuxième fois en trois mois. L'éditeur de jeux a expliqué notamment cet avertissement par un mix-produit défavorable. Le groupe français anticipe désormais un résultat opérationnel courant avant rémunérations payées en actions représentant environ 12% du chiffre d'affaires, à comparer à une fourchette précédente de 12% à 13%. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires s'est élevé à 206 millions d'euros, en baisse de 5,1% (-2,3% à taux de change constants).
Les chiffres macroéconomiques
Le taux de chômage s'est élevé à 8,9% au mois de mars en zone euro, alors que les analystes attendaient un chiffre de 8,7% seulement. En février, ce taux avait atteint 8,7% (chiffre révisé de 8,5%).
L'inflation est restée stable au mois d'avril en zone euro, à 0,6% en rythme annuel selon la première estimation communiquée par Eurostat. Ce chiffre est en ligne avec les anticipations des analystes.
14h30
Revenu et consommation des ménages pour le mois de mars /ETATS-UNIS
14h30
Indice des prix PCE pour le mois de mars / ETATS-UNIS
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
15h45
Indice des directeurs d'achat de Chicago pour le mois d'avril/ Etats-Unis
A la mi-séance, l'euro cotait 1,3291 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.