Les marchés européens s'inscrivaient nettement dans le vert à la mi-séance après une matinée hésitante. Les investisseurs attendent cet après-midi les publications des géants américains General Electric et Citigroup. A Paris, Accor, Pernod-Ricard et Carrefour pèsent sur la tendance. En revanche, les valeurs technologiques sont recherchées tandis que Dexia continue de susciter l'intérêt des investisseurs. Peu avant 12h30, le CAC 40 gagnait 1,19% à 3 074,21 points tandis que l'Eurotop 100 s'accordait 0,88% à 1 731,60 points.
A la Bourse de Milan, Fiat progresse de 5,86% à 7,59 euros. Le président de Fiat a démenti que son groupe était intéressé par Opel, la filiale européenne de General Motors. Luca Cordero de Montezemolo contredisait ainsi des informations du Corriere della Serra, qui évoquait ce scénario en cas d'échec des discussions avec Chrysler. Le groupe de travail sur l'automobile mis en place par la Maison blanche a donné au constructeur américain jusqu'à la fin du mois pour conclure un accord avec l'italien. GM a de son côté jusqu'à la fin du mois de mai pour présenter un plan de restructuration viable.
A Paris, le titre Accor recule lui de 6,50% à 29,92 euros après avoir publié hier un chiffre d'affaires de 1,616 milliard d'euros au titre du premier trimestre 2009. Ce chiffre accuse un recul de 9,6% par rapport à la même période l'année précédente. Les ventes avaient alors atteint 1,787 milliard d'euros. A données comparables, le recul est toutefois limité à 5,8%, remarque le groupe dans un communiqué.
L'action Ubisoft cède elle 1,75% à 16,035 euros à la suite de l'annonce d'une baisse du marché des jeux vidéos aux Etats-Unis en mars, une première depuis le début de la récession. Selon le bureau d'études NPD, le marché a reculé de 17% à 1,4 milliard de dollars, dont 793 millions de dollars (-16%) pour les jeux et 455 millions de dollars (-18%) pour les consoles. Ces chiffres sont décevants, même s'ils s'expliquent en partie par le décalage cette année des vacances de Pâques au mois d'avril et l'absence de sorties majeures.
Les chiffres macroéconomiques
La zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 2 milliards d'euros avec le reste du monde selon les premières estimations pour le mois de février 2009 publiées par Eurostat. Le solde enregistré au mois de janvier 2009 était de - 10,9 milliards contre - 11,1 milliards en janvier 2008. En février 2009 par rapport à janvier 2009, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 0,5% tandis que les importations ont baissé de 0,8%.
Aux Etats-Unis, l'indice de confiance du consommateur de l'université du Michigan pour le mois d'avril sera publié à 16h.
L'euro cotait 1,3087 face au dollar américain à la mi-séance.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.