
La Bourse de New York a fini en hausse mercredi, à l'issue d'une séance indécise marquée par les pressions sur les valeurs technologiques après les annonces du fabricant de puces électroniques Intel: le Dow Jones a gagné 1,38% et le Nasdaq 0,07%.
Le Dow Jones Industrial Average a pris 109,44 points, à 8.029,62 points, et le Nasdaq 1,08 point, à 1.626,80 points, selon des chiffres définitifs de clôture. Ce dernier, où les valeurs technologiques pèsent lourd, s'est hissé "dans le vert" dans les toutes dernières minutes d'échanges.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé quant à lui de 1,25% (10,56 points), à 852,06 points.
Le marché avait avancé en ordre dispersé pendant la séance, "sur fond de nouvelles économiques elles-mêmes mitigées", selon Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
La production industrielle des Etats-Unis a reculé en mars de 1,5% par rapport à février, pour tomber à son plus bas niveau depuis décembre 1998. Toutefois, elle semblait se redresser un peu en avril dans la région de New York, selon un autre indicateur.
Le Livre Beige de la Réserve fédérale américaine a, lui, montré que l'activité économique aux Etats-Unis "s'est contractée davantage ou est restée faible" en mars, en fonction des régions. Mais dans "cinq des douze régions" couvertes par cette étude de conjoncture, la banque centrale a noté "une modération du rythme de la chute" de l'activité.
Côté entreprises, "les résultats d'Intel ont été la clé de l'évolution du marché", a expliqué Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
Même si le groupe a publié la veille au soir des résultats supérieurs aux attentes et rassuré sur l'état du marché de l'informatique, les investisseurs ont vendu l'action mercredi (-2,44% à 15,62 dollars), déçus par le flou de ses prévisions pour la suite de son exercice.

Solidaires de la tendance, Microsoft a baissé de 2,69% à 18,83 dollars et IBM de 0,42% à 98,85 dollars. eBay a limité ses pertes à 0,42%, à 14,32 dollars, après avoir annoncé qu'il allait mettre en bourse sa filiale de téléphonie sur internet Skype.
"Jusqu'à ce que l'on ait plus d'indicateurs économiques, comme les commandes de biens durables, et que l'on ait évacué les publications de résultats (trimestriels), le marché va probablement évoluer dans une fourchette étroite", a estimé M. Cardillo.
Le Dow Jones n'a pas enchaîné plus de deux séances consécutives de baisse depuis plus d'un mois.
"Le marché continue d'être assez ferme, il y a une bonne rotation (dans la sélection d'achat de valeurs selon les secteurs, ndlr), et il n'y a pas de débandade quand le marché baisse", a noté de son côté M. Pado.
Le groupe de produits de consommation courante Procter & Gamble, qui a augmenté son dividende de 10%, est monté de 3,17% à 48,75 dollars.
Le titre de General Motors s'est repris après avoir été massivement vendu ces derniers jours par crainte d'une faillite (+6,18% à 1,89 dollar).
Selon le Wall Street Journal, les autorités américaines envisagent la possibilité de convertir une partie des 13,4 milliards de dollars d'aide fédérale accordée au constructeur en actions du groupe.
Le titre d'AMR, la maison-mère de la compagnie aérienne American Airlines, s'est envolé de 18,72% à 5,01 dollars. Le groupe a essuyé au premier trimestre une perte nette de 375 millions de dollars, moins lourde qu'attendu.
Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon à 10 ans a reculé à 2,759% contre 2,786% mardi soir et celui à 30 ans à 3,647% contre 3,657% la veille.