Les marchés européens ont fini dans le rouge, pénalisés par le recul des valeurs des mines, de la construction et de la finance. Des secteurs qui ont particulièrement bénéficié du récent rebond. Ce matin, UBS a annoncé qu'elle allait essuyer une perte de 2 milliards de francs suisses au premier trimestre. A Paris, Pernod Ricard a échappé à la baisse après avoir présenté les modalités de son augmentation de capital. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,48% à 2985,74 points, rejeté une nouvelle fois sous la barre symbolique des 3000 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,19% à 1687,37 points.
En Suisse, UBS a perdu 6,86% à 12,36 francs suisses après avoir annoncé tabler sur une perte de presque 2 milliards de francs suisses (1,32 milliard d'euros) au premier trimestre. Ces pertes sont liées à une contribution négative globale d'environ 3,9 milliards de francs suisses imputable notamment à des pertes sur des positions à risque non liquides déjà connues et des provisions pour risques de crédit, a expliqué la direction de la banque suisse. Elle évoque par ailleurs des adaptations de prix pour les dernières positions transférées à la BNS (Banque nationale suisse). UBS prévoit par ailleurs de supprimer 8 700 emplois d'ici à la fin 2010.
Pernod Ricard a gagné 3,54% à 42,99 euros, après avoir présenté les modalités de son augmentation de capital de 1,04 milliard d'euros annoncée la semaine dernière. Le prix de souscription a été fixé à 26,70 euros par action, soit une décote de 36 % par rapport au dernier cours, a précisé le numéro deux mondial des vins et spiritueux dans un communiqué. Les actionnaires actuels pourront souscrire 3 nouvelles actions pour 17 existantes, ce qui entraînera la création de 38,78 millions actions, avec une période de souscription allant du 16 au 29 avril 2009.
Sanofi-Aventis (+1,56% à 41,455 euros) a également terminé dans le vert. Le groupe pharmaceutique a annoncé la signature d'un accord en vue de l'acquisition de BiPar Sciences, Inc., (BiPar), une société privée biopharmaceutique américaine, qui développe de nouvelles thérapies antitumorales sélectives pour le traitement de différents types de cancers. Selon les termes de l'accord, le prix d'acquisition pourrait atteindre 500 millions de dollars au maximum. Le montant dépendra de la réalisation de paiements d'étapes liés au développement du BSI-201, le principal produit de BiPar.
Les chiffres macroéconomiques
Les statistiques économiques étaient concentrées aux Etats-Unis.
Les prix à la consommation ont reculé de 0,1% en mars après une hausse de 0,4% en février. Les économistes tablaient sur une progression de 0,1%. Hors alimentation et énergie, ces prix ont augmenté de 0,2% après une hausse de 0,2% en février et un consensus de +0,1%. Sur un an, les prix à la consommation ressortent en baisse de 0,4% en mars après +0,2% en février et un consensus de -0,1%. Sur un an, hors alimentation et énergie, ils progressent de 1,8%, contre un consensus de 1,7% et une hausse de 1,8% en février.
L'indice manufacturier de la Fed s'est établi en avril à -14,65 après -38,23 en mars. Les économistes tablaient en moyenne sur -35.
La production industrielle s'est repliée de 1,5% au mois de mars comme en février. Mais les économistes tablaient en moyenne sur une baisse de 1%. Le taux d'utilisation des capacités de production s'est établi à 69,3% après 70,3% en février et un consensus de 69,6%. Il s'agit en mars du pourcentage le plus faible depuis que la série statistique a été créée en 1967. Sur un an, la production industrielle au premier trimestre aura reculé de 20%.
La semaine dernière, les stocks de brut ont augmenté de 5,6 millions de barils alors que les économistes tablaient sur une hausse de seulement 1,9 million de barils. En revanche, les stocks d'essence ont reculé de 900 000 barils contre un repli attendu de 400 000 barils. Enfin, les stocks de distillats ont accusé une baisse de 1,2 million de barils, contre un consensus de - 800 000 barils.
Il faut patienter jusqu'à 20 heures pour prendre connaissance du livre beige de la Fed sur l'Etat de santé de l'économie américaine.
A la clôture, l'euro cote 1,3176 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.