Les marchés actions européens sont attendus en hausse. L'indice CAC 40 devrait une nouvelle fois partir l'assaut de la barre symbolique des 3000 points qu'il n'arrive pas à franchir de façon significative en clôture. Sur le plan des sociétés, Danone a réitéré ses prévisions 2009, tandis que l'éditeur de logiciels professionnels Dassault Systèmes a indiqué que son chiffre d'affaires du premier trimestre serait inférieur aux objectifs. Au chapitre économique, les investisseurs seront attentifs aux chiffres de l'immobilier aux Etats-Unis à 14h30.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier un corps blanc de 22 points dont la mèche haute est venue, une fois encore, tester le seuil psychologique des 3000 points. L'analyse japonaise des chandeliers n'apporte pas d'information particulière à cette séance : le CAC 40 poursuit son mouvement de consolidation. L'absence de rejet sous la résistance à 3040 points est un signe de force. La configuration graphique de l'indice parisien reste donc toujours favorable, puisque aucun signe de faiblesse n'apparaît pour le moment. Dans cette optique, le bureau d'études DayByDay maintient son opinion positive sur le CAC 40 avec comme objectifs les résistances situées à 3040 points puis 3150 points.
Les valeurs à suivre
DANONE
Danone a réalisé un chiffre d'affaires de 3,674 milliards d'euros, en baisse de 2,3%, au premier trimestre 2009. Hors effet des variations de taux de change, -2,2%, et des variations de périmètre de consolidation, -1,1%, le chiffre d'affaires a progressé de 1% sur base comparable. « Cette croissance organique résulte d'une hausse des volumes de +1,1% et d'une baisse en valeur de -0,1% », a précisé le groupe d'agroalimentaire.
EUROSIC
Eurosic a connu une hausse de 11,3% de ses revenus locatifs au titre du premier trimestre 2009 à 20 millions d'euros, annonce le groupe dans un communiqué. A périmètre constant, cette hausse s'élève à 4,7%, précise Eurosic. Les loyers des bureaux représentent 54 % du total, les loisirs 26%, les parcs tertiaires 16 % et la logistique 4 %. «Les loyers progressent sur chaque classe d'actif à l'exception prévue des parcs tertiaires du fait de la renégociation du bail sur le parc Saint-Christophe à Cergy-Pontoise (95) au second semestre 2008», détaille le groupe.
HSBC
HSBC France prévoit de procéder, courant 2009, à une réorganisation de ses activités de dérivés actions, a annoncé la société dans un communiqué. « Les activités de dérivés actions, dont le centre pour le groupe HSBC se situe en France, ont connu un développement important ces dernières années, qui n'est pas significativement affecté par les tensions actuelles des marchés financiers», indique HSBC. Cette réorganisation, précise le groupe, devrait tout d'abord constituer en un «adossement de l'activité à un bilan unique de taille conséquente».
SOITEC
Soitec, le premier fournisseur mondial de substrats innovants pour l'industrie micro-électronique, a annoncé la nomination d'Olivier Brice à la fonction de Directeur Financier Adjoint. Il assumera désormais la responsabilité opérationnelle de la Direction Financière, en plus de ses fonctions de responsable des relations avec les investisseurs, de la communication financière et de la
trésorerie du groupe, a précisé le fabricant de semi-conducteurs.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent l'indice des prix à la consommation pour le mois de mars et la production industrielle pour le mois de février de la zone euro à 11 heures.
Aux Etats-Unis, les permis de construire et les mises en chantier pour le mois de mars, mais également les inscriptions hebdomadaires au chômage seront dévoilés à 14h30. L'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois d'avril sera, lui, publié à 16 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,3205 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini dans le rouge, pénalisés par le recul des valeurs des mines, de la construction et de la finance. Des secteurs qui ont particulièrement bénéficié du récent rebond. Ce matin, UBS a annoncé qu'elle allait essuyer une perte de 2 milliards de francs suisses au premier trimestre. A Paris, Pernod Ricard a échappé à la baisse après avoir présenté les modalités de son augmentation de capital. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,48% à 2985,74 points, rejeté une nouvelle fois sous la barre symbolique des 3000 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,19% à 1687,37 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en hausse grâce à un rally de fin de séance. Celui-ci a été emmené par les valeurs financières qui étaient pourtant à la traîne en début de journée. Les perspectives floues d'Intel ont pesé sur le segment technologique. Par ailleurs, le livre Beige de la Fed a révélé un rythme de détérioration de l'économie moins marqué qu'auparavant dans plusieurs régions des Etats-Unis. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 1,38% à 8029,62 points. Le nasdaq composite s'est adjugé 0,07% à 1626,80 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.