La Bourse de Paris a terminé en hausse mardi, le CAC 40 prenant 0,88% et dépassant le seuil des 3.000 points pour la première fois depuis plus de deux mois, en particulier grâce à la flambée des valeurs financières.
L'indice vedette a gagné 26,04 points à 3.000,22 points dans un volume d'échanges de 3,504 milliards d'euros. Jeudi, il avait pris 1,82%.
Francfort a avancé de 1,47%, l'Eurostoxx 50 de 1,37% et Londres d'un petit 0,13%.
Le marché parisien n'avait plus fini au-dessus des 3.000 points depuis le 11 février.
"On a cassé graphiquement un seuil psychologique, maintenant, il n'est pas certain que le marché continue" dans cette direction, a expliqué à l'AFP Guillaume Garabédian, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
Les banques cotées à Paris ont profité des résultats bien meilleurs que prévu de Goldman Sachs. La banque américaine a en effet dégagé un bénéfice net de 1,81 milliard de dollars au premier trimestre.
Jeudi déjà, la banque américaine Wells Fargo avait déclenché une vague d'optimisme dans le secteur en annonçant des bénéfices trimestriels très largement supérieurs aux attentes.
BNP Paribas a pris 8,93% à 38,50 euros, Société Générale 4,80% à 36,89 euros, Crédit Agricole 9,03% à 10,68 euros et Natixis 11,64% à 1,76 euro.
Après avoir frôlé les +2% en fin de matinée, le marché parisien a toutefois ralenti la cadence après deux indicateurs américains moins bons que prévus.
Les ventes de détail sont reparties en baisse en mars (-1,1%), après deux mois de hausse. Les prix à la production aux Etats-Unis ont également reculé fortement et de manière inattendue en mars.
"Ces nouvelles vont à l'encontre des chiffres qu'on avait vus récemment. Nous ne sommes pas dans un schéma de reprise comme l'espéraient certains", a expliqué à l'AFP Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
De son côté, le président de la banque centrale américaine, Ben Bernanke, a affirmé percevoir des signes d'affaiblissement de la récession.
"Récemment, nous avons vu des signes timides que la forte baisse de l'activité économique pourrait être en train de ralentir", estime M. Bernanke.
Des valeurs cycliques, très dépendantes de la conjoncture, comme Saint-Gobain (+6,67% à 26,08 euros) ou ArcelorMittal (+4,13% à 20,07 euros) ont notamment profité de ces propos, selon Guillaume Garabédian.
Les valeurs défensives, c'est-à-dire peu liées à la conjoncture, ont en revanche perdu du terrain à l'image de Vivendi (-4,24% à 19,74 euros) ou de Sanofi-Aventis (-2,23% à 40,82 euros).
Carrefour (-2,91% à 29,17 euros) et Danone (-2,85% à 36,09 euros) ont été chahutées à deux jours de la publication de leurs ventes pour le premier trimestre. Selon des rumeurs de marché, "Carrefour pourrait annoncer une baisse de 2% de ses ventes", rapporte Yves Marçais.