Le marché américain a clôturé dans le rouge la première séance de la semaine, mettant un terme à une série de quatre journées terminées à la hausse. Les investisseurs ont décidé de procéder à des prises de bénéfices en l'absence de statistiques économiques majeures. Les rumeurs autour d'un rejet de Sun Microsystems de l'offre de rachat d'IBM a par ailleurs pesé sur le marché. Les investisseurs redoublent par ailleurs d'inquiétude sur le front des bancaires après une note d'analyste. A la clôture, le Dow Jones abandonnait 0,52% à 7 975,85 points et le Nasdaq reculait de 0,93% à 1 606,71 pts.
Sun Microsystems s'est effondré de 22,73% à 6,56 dollars : le rachat par IBM pourrait ne pas avoir lieu. Selon le « New York Times », le géant informatique aurait retiré son offre de rachat de 7 milliards de dollars car le conseil d'administration de la cible aurait jugé insuffisant le prix récemment révisé à la baisse. De 10 ou 11 dollars, celui-ci aurait été ramené à 9,40 dollars. Le « Wall Street Journal » offre une autre raison : l'accord offrirait à IBM une trop grande liberté pour ne pas honorer le deal.
Les chiffres macro-économiques du jour
Aucun chiffre d'importance n'était attendu.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
GENERAL MOTORS
Une mise en faillite de General Motors ne peut pas être totalement exclue, a estimé Fritz Henderson dimanche lors d'un entretien télévisé, selon Reuters. "Si on ne pouvait faire autrement que passer par cette procédure, alors nous le ferons", a déclaré le nouveau directeur général du constructeur américain.
RF MICRO DEVICES
Le fabricant de semiconducteurs pour téléphones portables RF Micro Devices a réitéré sa prévision d'un free cash flow compris entre 80 et 120 millions de dollars pour l'exercice 2010, qui a débuté fin mars. Le groupe prévoit une hausse des taux d'utilisation de ses capacités de production pour le trimestre en cours. RF Micro Devices précise que ceux-ci ont reculé au dernier trimestre car il s'était concentré sur la réduction des stocks et la génération de cash. On rappellera que plus ces taux d'utilisation des capacités de production sont faibles et plus la rentabilité de la société l'est également.
SUN/IBM
Sun Microsystems serait sur le point de rejeter l'offre de rachat d'IBM, selon le « Wall Street Journal ». L'accord achopperait sur le fait qu'il offrirait à IBM une trop grande liberté pour ne pas le honorer le deal. Selon deux sources proches du dossier, le géant informatique proposerait 9,10 dollars ou 9,40 dollars par action Sun, à comparer avec une offre initiale de 10 à 11 dollars. Ce rachat aurait permis à IBM de renforcer sa domination sur le secteur des serveurs informatiques.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Free Cashflow : Terme anglais fréquemment utilisé à la place de " flux de trésorerie disponible après impôt ". Il s'agit du flux de trésorerie (l'apport de liquidités) issu de l'activité de l'entreprise, diminué des charges d'imposition. Le free cashflow représente en fait les liquidités disponibles pour rembourser les emprunts contractés par l'entreprise ou pour rémunérer ses actionnaires.