Les marchés actions européens progressent vivement, soutenus par les espoirs suscités par le G20 et des chiffres macroéconomiques moins mauvais que prévu aux Etats-Unis. Les investisseurs parient également sur une baisse de 50 points de base à 1% du taux d'intérêt de la Banque centrale européenne, un plus bas historique. D'un point de vue sectoriel, les valeurs cycliques profitent à plein de ce regain d'optimisme. A noter que toutes les valeurs du CAC 40 sont dans le vert. A 12h15, l'indice phare parisien gagne 4,17% à 2958,17 points. L'Eurotop 100 progresse de 4,15% à 1668,86 points.
Bénéteau enregistre la plus mauvaise performance du marché SRD avec une chute de 3,71% à 6,235 euros. Cette baisse du titre fait suite à la parution d'un article du Figaro, qui indique que le constructeur de bateaux prévoit de supprimer 700 à 800 emplois sur un effectif total de 3 940 personnes. Ce plan social serait consécutif, selon le quotidien, à une chute de 50% du carnet de commandes du groupe depuis le début de l'année par rapport à la même période en 2008.
ArcelorMittal (+8,8% à 17,42 euros) signe l'une des meilleures performances d'un CAC 40 lui même en forte hausse. Les investisseurs accueillent avec soulagement l'annonce de l'extension jusqu'en 2012 de lignes de crédit de 1,2 milliard de dollars. Ce nouvel accord porte à six milliards de dollars les refinancements de ce type conclut par le premier sidérurgiste mondial depuis février. En utilisant les extensions de lignes crédit pour s'approvisionner en liquidité, ArcelorMittal évite de faire appel au marché européen de prêts syndiqués, sinistré et encore très cher.
Sanofi-Aventis progresse de 2,4% à 42,82 euros ce midi tandis que le CAC 40 bondit dans le même temps de 4,23%. Les investisseurs profitent du vent d'optimisme qui souffle sur les marchés pour racheter à bon compte les actions des secteurs cycliques (automobile, industrie, chimie,...), délaissés ces dernières semaines. Logiquement, les secteurs défensifs, qui ont mieux résisté, (pharmacie, distibution, télécom), sont à la traîne. Concernant Sanofi, le marché s'interroge sur l'ampleur de l'appétit du quatrième laboratoire pharmaceutique mondial qui vient de racheter un petit groupe mexicain et pourrait s'intéresser à l'activité pharmaceutique du belge Solvay.
Les chiffres macroéconomiques
En février, les prix de production de l'industrie pour le marché français ont diminué de 0,6 % après plusieurs baisses plus marquées (-4,5 % en un an), a indiqué l'Insee. Les prix des produits manufacturés ont reculé de 0,6 % après -1,9 % en janvier. En un an, ils se sont repliés de 5,2 %. Les prix de production de l'industrie française pour les marchés extérieurs ont évolué peu en février (-0,2 % après -0,6 %). Ils ont reculé de 1,7 % en glissement sur douze mois.
Les investisseurs attendent la décision de la Banque centrale européenne sur ses taux d'intérêt à 13h45. Le principal taux d'intérêt directeur devrait être abaissé de 50 points de base à 1%.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage seront publiées à 14h30 et les commandes à l'industrie pour le mois de février à 16 heures.
A 12h10, l'euro cote 1,3030
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.