Les indices européens sombrent de nouveau, lestés par la finance et l'automobile. Concernant le premier secteur, le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner a indiqué que certaines banques auraient besoin d'importantes aides du gouvernement. Par ailleurs, l'Espagne a pris le contrôle d'une caisse d'épargne régionale en difficulté. Quant à l'automobile, le gouvernement américain n'exclut pas un dépôt de bilan de GM et Chrysler. En France, le président de Peugeot, Christian Streiff, a été remercié. Vers 12h15, le CAC 40 perd 2,74% à 2762,77 pts et le FTSE Eurotop 80 2,78% à 1545,92 pts.
Peugeot chute de 7,76% à 14,155 euros, les investisseurs ne semblant pas apprécier dans l'immédiat le remerciement brutal mais sans surprise de Christian Streiff à la tête du groupe. Philippe Varin le remplacera en tant que président du directoire à compter du 1er juin. Dans l'intervalle, le directeur technique et industriel Roland Vardanega assurera l'intérim. «Le conseil de surveillance, unanime, a jugé que les difficultés exceptionnelles qu'affronte l'industrie automobile imposaient un changement de management à la tête du groupe», a déclaré le président Thierry Peugeot.
EADS chute de 3,39% à 8,56 euros, les investisseurs restant inquiets après les propos du président d'Airbus dans les colonnes de la presse allemande hier. Thomas Enders a en effet déclaré au site internet de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel qu'EADS pourrait purement et simplement renoncer à son avion de transport de troupes A400M plutôt que de s'enfoncer dans les difficultés. "Dans les circonstances actuelles, nous ne pouvons pas construire l'avion", avait prévenu le dirigeant.
En revanche, France Télécom (+0,18% à 17,04 euros) résiste à la baisse. RBS a relevé sa recommandation de Conserver à Acheter et son objectif de cours de 18,40 à 19,70 euros sur la valeur. Le bureau d'études estime que l'opérateur télécoms gère bien la pression qui s'exerce sur son chiffre d'affaires, tandis que son objectif de free cash flow est soutenu par 1,5 milliard d'euros d'économies et par la possibilité de retarder 20% de ses investissements en cas de problèmes imprévus.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice du climat économique dans la zone euro a reculé à 64,6 en mars, après 65,3 en février et un consensus Reuters de 65,5. Il s'agit du niveau le plus bas depuis la création de cette statistique en 1990. La confiance a reculé dans l'industrie avec un indice qui a cédé deux points à -38, mais également dans les services où l'indice a perdu un point à -25. L'indice mesurant la confiance des ménages a également reculé d'un point à -34.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3176 face au billet vert.