Les marchés américains devraient pousser leur avantage de mercredi et débuter cette séance sous le signe de la hausse. Au chapitre des sociétés, IBM sera à surveiller alors que « big blue » s'apprête à supprimer 5000 postes aux Etats-Unis. En avant Bourse, les investisseurs ont pris connaissance d'un repli du PIB légèrement moindre qu'attendu au quatrième trimestre. Selon les futures, les indices S&P 500 et Nasdaq 100 sont attendus respectivement en hausse de 1,19% à 817,80 points et 1,58% à 1253 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a fini en hausse, porté par des statistiques économiques meilleures que prévu. Les commandes de biens durables ont connu une hausse inattendue au terme de six mois de baisse, et les ventes de logements neufs ont rebondi en février. Les indices ont pourtant basculé un temps dans le rouge en raison d'une émission d'obligations du Trésor qui n'a pas connu le succès escompté à un moment où les Etats-Unis ont un besoin massif de financement. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 1,17% à 7749,81 points et le Nasdaq Composite sur un gain de 0,82% à 1528,95 points.
Les chiffres macroéconomiques
Le PIB américain a reculé de 6,3% au quatrième trimestre 2008, selon une estimation finale. Ce chiffre a légèrement été révisé à la hausse par rapport à l'estimation précédente de 6,2%. Les économistes anticipaient en moyenne une contraction de 6,6% de l'économie américaine.
Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage sur la semaine se terminant le 21 mars se sont établies à 652 000 après 644 000 la semaine précédente, chiffre révisé de 646 000. Les économistes tablaient en moyenne sur 650 000 inscriptions.
Les valeurs à suivre
BEST BUY
Best Buy a enregistré un bénéfice net en baisse de 23% au quatrième trimestre, à 570 millions de dollars, ou 1,35 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice du plus grand distributeur d'électronique grand public mondial a atteint 1,61 dollar par action, alors que le consensus Reuters attendait seulement 1,40 dollar. Les ventes ont gagné 10% à 14,72 milliards sur la période. Le groupe table sur un BPA de 2,50 à 2,90 dollars pour son exercice annuel 2010, et un chiffre d'affaires de 46,5 à 48,5 milliards.
IBM
IBM s'apprête à réduire ses effectifs de 5 000 postes aux Etats-Unis pour en transférer une large part en Inde, selon le « Wall Street Journal », qui cite une source proche du dossier. Ces suppressions d'emplois toucheraient principalement l'activité de services du groupe d'informatique. En janvier, IBM a licencié environ 4 600 personnes, notamment dans ses activités d'éditions de logiciels et de ventes. Selon le quotidien, 71% des 400 000 employés de la société seraient basés à l'étranger contre 65% en 2006.
MORGAN STANLEY
Morgan Stanley et Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) ont annoncé un accord concernant une joint-venture dans le courtage au Japon. La société japonaise prendra 60% de la nouvelle entité et l'américaine, le solde. La fusion des filiales japonaises de courtage des deux groupes donnera naissance au numéro trois du secteur dans l'archipel.
RED HAT
Le distributeur de solutions Open Source et Linux Red Hat (logiciels libres) a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre grâce à des réductions de coûts. Son bénéfice net s'est élevé à 16 millions de dollars, soit 8 cents par action, contre 23 millions de dollars, ou 10 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 22 cents, soit 2 cents de mieux que la prévision moyenne de Wall Street. Le chiffre d'affaires a progressé de 18% à 166,2 millions de dollars, soit légèrement moins que le consensus de 167 millions de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.