Le rebond d'hier devrait se poursuivre aujourd'hui en Europe dans le sillage de Wall Street. Hier, le marché américain a connu une véritable envolée grâce au plan de rachat des actifs toxiques des banques. Les chiffres meilleurs qu'attendu sur le plan des ventes de logements ancien a également favorisé la flambée de Wall Street. Les investisseurs seront attentifs aujourd'hui à la publication des dépenses de consommation des ménages en France et à la confiance des industriels pour le mois de mars.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une bougie blanche de 72 points, venant combler le gap baissier du 20 février. En terminologie japonaise, ce chandelier présente toutes les caractéristiques d'un marché contrôlé par les forces acheteuses. L'absence de rejet sous la résistance située à 2870 points, confondue avec la moyenne mobile à 50 séances, constitue un élément technique favorable. De plus, la forte progression de Wall Street hier constituera un autre facteur de poids pour une poursuite de la dynamique haussière. C'est pourquoi, pour les heures de cotation à venir, sans écarter des prises de bénéfices, le bureau d'études DayByDay reste positif sur le CAC 40 pour viser la résistance à 2965 points.
Les valeurs à suivre
AEROWATT
Aérowatt a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires consolidé de 7,6 millions d'euros, dont 7 millions d'euros de vente d'énergie et 0,6 millions d'euros de prestations de services, en hausse de 7,8%. La production stockée et immobilisée atteint 5,5 millions d'euros, en hausse de 80% sur un an. Le groupe a dégagé un Ebitda de 4,2 millions d'euros (+12,5%) conforme à l'objectif fixé en septembre 2008. Le résultat net, part du groupe, est ressorti à -1,5 millions d'euros en 2008.
GFI INFORMATIQUE
GFI Informatique a annoncé dans un communiqué l'acquisition de Forstum Business Solutions par l'intermédiaire de sa filiale GFI Solutions Group. Les termes de cet accord signé prévoient un paiement en cash de 82 cents pour chaque action et 82 cents diminué du prix d'exercice pour les détenteurs de stocks options. Ce prix valorise les titres de la société Fortsum à 43 millions de dollars canadiens, soit une valeur d'entreprise de 5,4 fois l'EBITDA 2008 ajusté.
MEETIC
Meetic a présenté ses résultats annuels 2008, avec une perte de 6,3 millions d'euros sur l'exercice contre un bénéfice de 14,2 millions d'euros sur l'année 2007. Le chiffre d'affaires est ressorti à 133,6 millions d'euros en 2008 contre 112,9 millions d'euros l'année précédente. Le résultat opérationnel avant amortissement des immobilisation (ROAA) et coût des actions gratuites s'est établi à 18,7 millions d'euros sur l'année, contre 5,5 millions d'euros au premier semestre. Le résultat opérationnel a atteint 12,5 millions d'euros, soit 9,4% du chiffre d'affaires total.
TOTAL
Total ferait partie de 35 compagnies sélectionnées pour des contrats pétroliers en Irak selon Hussein Shahrestani, le ministre irakien du pétrole. Ces contrats devraient être signés à partir du milieu de l'année 2009, a-t-il précisé dans une interview accordée au Figaro. «Nous avons déjà annoncé deux programmes d'appels d'offres : le premier concerne six champs de pétrole et deux champs gaziers. Nous avons reçu 120 candidatures et 35 compagnies se sont qualifiées, dont Total», a déclaré le ministre dans les colonnes du quotidien.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés pour le mois de février / FRANCE
8h45
Confiance des industriels pour le mois de mars / FRANCE
10h00
Estimation rapide des indices des directeurs d'achat dans les secteurs de l'industrie et des services pour le mois de mars / ZONE EURO
Hier à Paris
Les marchés européens ont débuté la semaine sur les chapeaux de roue. Les investisseurs ont bien accueilli les modalités du plan du secrétaire américain au Trésor pour racheter les actifs toxiques des banques dans le cadre d'un partenariat public-privé. Les principales concernées, les banques, ont affiché des hausses substantielles. Peugeot a été l'une des rares valeurs du CAC à terminer en baisse après la dégradation de la recommandation de Goldman Sachs de Neutre à Vendre. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 2,81% à 2869,57 points et le FTSE Eurotop 100 sur un gain de 3,32% à 1596,75 points.
Hier à Wall Street
Les principaux indices américains ont connu une véritable envolée, tirés par les valeurs financières, après l'annonce des détails du plan de rachat des actifs toxiques des banques. Ce plan, présenté hier par le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner, prévoit de faire appel au Tarp (Troubled Asset Relief Program) à hauteur de 75 à 100 milliards de dollars. La hausse plus forte qu'attendu des ventes de logements anciens a également agréablement surpris les investisseurs. A la clôture, le Dow Jones enregistrait une hausse de 6,84% à 7 775,86 points et le Nasdaq de 6,76% à 1 555,77 pts.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateur avancé ou précurseur : Indicateur économique dont l'évolution reflète avec un peu d'avance celle de l'économie réelle. Un indicateur avancé permet donc d'anticiper des retournements de conjoncture et fait en général l'objet de publications régulières, servant de tests de la bonne santé économique des différentes zones géographiques. Les indicateurs les plus couramment utilisés sont l'indice des prix à la consommation ou à la production, l'indice de production industrielle ou la balance des paiements.