Les marchés actions européens sont bien orientés alors que les Etats-Unis s'apprêtent à présenter officiellement les détails du plan destiné à purger les banques de leur actifs « toxiques ». Le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, en a présenté les grandes lignes dans un article du Wall Street Journal. Ce sont les principales concernées, les banques, qui dopent les indices. En France, Renault bénéficie du relèvement de la recommandation de Goldman Sachs de Vendre à Neutre. Vers 12h15, l'indice CAC 40 gagne 1,35% à 2828,75 points et le FTSE Eurotop 100 1,76% à 1569,74 points.
Telefonica gagne 1,49% à 15,02 euros et Vodafone 0,88% à 121 pence alors que les deux géants européens des télécoms ont annoncé leur intention de partager leurs réseaux dans quatre pays en Europe, ce qui devrait leur permettre d'économiser "des centaines de millions de livres" sur 10 ans. Les pays concernés sont l'Allemagne, l'Espagne, l'Irlande et le Royaume-Unis, tandis que les discussions se poursuivent pour la république tchèque. Les deux sociétés envisagent également de réaliser des économies dans d'autres domaines.
Le titre Société Générale affiche une hausse de 4,98% à 30,70 euros, alors que les dirigeants de la banque ont renoncé hier à leur plan de stock-options. Dans une lettre adressée aux salariés, citée dans la presse ce matin, les patrons de la banque de La Défense reconnaissent que la mise en place de ce plan «a été jugée très inopportune par l'opinion publique et a suscité une forte indignation».
Valeo progresse de 0,94% à 11,235 euros, les investisseurs semblant apprécier l'annonce du départ du PDG Thierry Morin à la suite de "divergences stratégiques". Selon une source proche du dossier citée par Les Echos, le conseil d'administration lui reprochait de vouloir "être présent sur trop de marchés". L'équipementier automobile a également indiqué qu'il se dotait d'une nouvelle structure de gouvernance, partageant les fonctions de directeur général et de président du conseil d'administration. Ce changement aurait également été désapprouvé par le dirigeant sortant, ajoute le quotidien.
Les chiffres macroéconomiques
La zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 10,5 milliards d'euros en janvier avec le reste du monde, comparé à -11,1 milliard en janvier 2008. Le solde enregistré au mois de décembre 2008 était de -1,7 milliard, contre -4,5 milliards en décembre 2007. En janvier 2009 par rapport à décembre 2008, les exportations corrigées des variations saisonnières ont diminué de 10,7% et les importations de 7,3%.
Les investisseurs attendent les ventes de logements anciens des Etats-Unis pour le mois de février à 15 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3XX face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.