Les marchés européens ont débuté la semaine sur les chapeaux de roue. Les investisseurs ont bien accueilli les modalités du plan du secrétaire américain au Trésor pour racheter les actifs toxiques des banques dans le cadre d'un partenariat public-privé. Les principales concernées, les banques, ont affiché des hausses substantielles. Peugeot a été l'une des rares valeurs du CAC à terminer en baisse après la dégradation de la recommandation de Goldman Sachs de Neutre à Vendre. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 2,81% à 2869,57 points et le FTSE Eurotop 100 sur un gain de 3,32% à 1596,75 points.
Le fonds Aabar Investments, contrôlé par les pouvoirs publics d'Abou Dhabi, va investir 1,95 milliard d'euros (2,67 milliards de dollars) en échange de 9,1% du capital de Daimler (+3,29% à 21,675 euros). Objectif : renforcer les finances du constructeur automobile allemand, touché par la crise financière. Daimler a notamment indiqué dans un communiqué que cet apport en capital allait lui servir à développer des véhicules électriques dans le but de réduire les émissions de CO2.
Le titre Société Générale a clôturé en hausse de 8,74% à 31,80 euros, alors que les dirigeants de la banque ont renoncé hier à leur plan de stock-options. Dans une lettre adressée aux salariés, citée dans la presse ce matin, les patrons de la banque de La Défense reconnaissent que la mise en place de ce plan «a été jugée très inopportune par l'opinion publique et a suscité une forte indignation».
Valeo a progressé de 2,20% à 11,37 euros, les investisseurs semblant apprécier l'annonce du départ du PDG Thierry Morin à la suite de "divergences stratégiques". Selon une source proche du dossier citée par Les Echos, le conseil d'administration lui reprochait de vouloir "être présent sur trop de marchés". L'équipementier automobile a également indiqué qu'il se dotait d'une nouvelle structure de gouvernance, partageant les fonctions de directeur général et de président du conseil d'administration. Ce changement aurait également été désapprouvé par le dirigeant sortant, ajoute le quotidien.
Les chiffres macroéconomiques
La zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 10,5 milliards d'euros en janvier avec le reste du monde, comparé à -11,1 milliard en janvier 2008. Le solde enregistré au mois de décembre 2008 était de -1,7 milliard, contre -4,5 milliards en décembre 2007. En janvier 2009 par rapport à décembre 2008, les exportations corrigées des variations saisonnières ont diminué de 10,7% et les importations de 7,3%.
Les ventes de logements anciens ont connu une hausse de 5,1% au mois de février aux Etats-Unis, avec 4,72 millions d'unités selon les chiffres de l'Association nationale des promoteurs immobiliers. Le prix médian des habitations a encore baissé, selon la même source.
A la clôture, l'euro cote 1,3564 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.