
La Bourse de New York a signé une troisième séance consécutive de hausse jeudi, emmenée par General Electric et les valeurs bancaires: le Dow Jones a gagné 3,46% et le Nasdaq 3,97%.
Le Dow Jones Industrial Average a pris 239,66 points, à 7.170,06 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 54,46 points, à 1.426,10 points, selon des chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a quant à lui progressé de 4,07% (29,38 points), à 750,74 points.
Wall Street a construit sa hausse tout au long de la séance, après un fléchissement initial. "De bonnes nouvelles de General Electric, General Motors et un rapport plus solide qu'attendu sur les ventes de détail se sont combinés pour doper le marché", a indiqué Al Goldman, de Wachovia Securities.
L'indice phare de Wall Street, le Dow Jones, a pu ainsi s'installer confortablement au-dessus des 7.000 points, emmagasinant 9,5% en trois jours.
"Plus les jours positifs passent et plus le mouvement va se renforcer. Mais il faut bien regarder les volumes pour s'assurer qu'il soit durable, et il semble qu'aujourd'hui ils ne soient pas très étoffés", a tempéré Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Les investisseurs ont apprécié que l'agence Standard and Poor's ne baisse la note de la dette du conglomérat industriel General Electric que d'un cran, alors qu'ils craignaient une décision bien plus sévère.
"Au moment où GE a vu la note de sa dette abaissée par S&P, il y a eu une brusque hausse de l'action: c'est un signal assez important qu'une action monte sur une mauvaise nouvelle", a souligné M. Volokhine.
GE était l'un des derniers groupes américains à posséder la note optimale "AAA". Le titre a grimpé de 12,72% à 9,57 dollars.
Les valeurs bancaires ont également enregistré des gains conséquents. Le PDG de Bank of America Ken Lewis a déclaré qu'il tablait sur un bénéfice en 2009, avant provisions, dépréciations et impôts de 50 milliards de dollars.
"C'est le troisième à s'exprimer ainsi après (ses homologues de) Citigroup et JPMorgan Chase. Si ces trois banques peuvent être profitables, cela enlève ce qui est l'une des plus grosses craintes aux Etats-Unis, à savoir la nationalisation de ces banques", a observé M. Volokhine.
Bank of America s'est envolé de 18,66% à 5,85 dollars et JPMorgan Chase de 13,73% à 23,20 dollars. Citigroup est monté à peine plus modérément, de 8,44% à 1,67 dollar.
Avant l'ouverture, les chiffres des ventes de détail avaient déjà donné le ton au marché. Elles sont certes reparties à la baisse en février, mais n'ont cédé que 0,1%, après leur progression surprise de janvier.
Toutefois, sur le front de l'emploi les chiffres restaient peu encourageants, avec 654.000 nouveaux chômeurs la semaine dernière.
Le marché attendait par ailleurs des précisions des parlementaires sur les règles d'évaluation comptable, une question qui taraude les investisseurs face à l'accumulation des actifs douteux dans les bilans des banques.
Le titre General Motors (+17,20% à 2,18 dollars) est monté en flèche quand le constructeur a annoncé qu'il renonçait à demander 2 milliards de dollars d'aide publique, grâce à une réduction des coûts plus rapide que prévu.
Dans le secteur des biotechnologies, l'annonce du rachat de CV Therapeutics a fait grimper le titre de 31,25% à 21,00 dollars, tandis que celui de l'acquéreur, Gilead Sciences, a grappillé 0,59% à 44,30 dollars.
Le groupe pharmaceutique Pfizer a enregistré une hausse de 9,62% après des résultats positifs dans une étude de phase III sur une nouvelle indication de sa molécule Sutent dans le traitement du cancer du pancréas. Son concurrent Merck a suivi (+9,53%).
Le marché obligataire a clôturé en hausse également. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,892% contre 2,916% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,635% contre 3,657% la veille.