Les futures sur indices indiquent toujours une ouverture en baisse des marchés américains. La chute s'annonce toutefois moins violente après la publication des données économiques concernant les ventes au détail et les inscriptions au chômage. Même si les chiffres publiés montrent que l'économie américaine est toujours sous pression, les analystes estiment que le marché avait anticipé ces données. Peu avant l'ouverture, les futures sur le Nasdaq 100 et le S&P 500 reculaient de 3,25 points à 1 121,75 pts et de 1,50 points à 719 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en légère hausse, toujours soutenus par les valeurs financières et technologiques. Les indices ont su résister à la vague de prises de bénéfices lancée après le bond de 6% de mardi. Les valeurs de l'énergie ont particulièrement souffert dans le sillage de la baisse des prix du pétrole, conséquence de la hausse bien supérieure aux attentes des stocks de brut aux Etats-Unis. Au final, l'indice Dow Jones a clôturé sur un gain de 0,06% à 6930,40 points tandis que le Nasdaq Composite s'est apprécié de 0,98% à 1371,64 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont élevées à 654 000 aux Etats-Unis sur la semaine du 7 mars. La semaine précédente, les inscriptions s'étaient élevées à 645 000. Les analystes tablaient sur un chiffre de 645 000 inscriptions cette semaine.
Les ventes au détail ont reculé de 0,1% au mois de février. Un chiffre moins important qu'attendu par les analystes, qui tablaient sur une chute de 0,5%. Le mois de janvier avait connu une hausse de 1,8% (chiffre révisé de 1,0%).
Les stocks des entreprises pour le mois de janvier sont enfin attendus à 15h.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
Cinq cadres de Citigroup ont acheté massivement des actions de l'établissement la semaine dernière, et auraient réalisé des profits de 2,2 millions de dollars, selon les informations de Bloomberg. Ces employés auraient bénéficié de la flambée du titre, qui a gagné 47% depuis le 10 mars. Vikram Pandit, le patron de la banque, avait alors déclaré que son groupe était bénéficiaire sur les mois de janvier février, et qu'il connaissait actuellement son meilleur trimestre depuis 2007. Une porte-parole de la banque a refusé de s'exprimer au sujet de ces achats d'actions.
FREDDIE MAC
Le géant américain du refinancement hypothécaire Freddie Mac a publié une perte de 23,9 milliards de dollars au quatrième trimestre. Sur l'ensemble de l'année, les pertes atteignent 50,1 milliards de dollars. Un chiffre à comparer avec une perte de 3,1 milliards de dollars en 2007. Les pertes colossales de Freddie Mac sont liées à des dépréciations massives sur son portefeuille de produits dérivés. Le groupe américain a par ailleurs souffert d'une augmentation de ses provisions.
GENENTECH
Genentech a finalement cédé aux avances de Roche, sa maison mère. Mais la résistance du spécialiste américain de la biotechnologie est récompensée. Au terme de neuf mois d'âpres discussions, le laboratoire suisse s'est engagé à payer 95 dollars par action, en espèces, soit 8,5 dollars de plus que la plus basse des propositions formulée le mois dernier. Selon les observateurs, cette acquisition était indispensable au Suisse. En s'emparant de Genentech, il met la main sur des actifs à haute rentabilité et un portefeuille de produits en développement prometteur.
QUICKSILVER
Quicksilver a enregistré une perte nette de 194,4 millions de dollars au premier trimestre, soit 1,53 dollar par action, contre une perte de 21,9 millions de dollars ou 17 cents par action un an plus tôt. Le résultat du groupe d'habillement et d'équipements sportifs inclut une charge de 128,6 millions liée à la vente de la marque Rossignol en novembre. Le chiffre d'affaires a chuté de 11% à 443,3 millions de dollars, contre 496,6 millions un an plus tôt, notamment en raison d'une chute de 13% des ventes en Amérique du Nord.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.