La Bourse de Paris restait en nette baisse vendredi en fin de matinée, le CAC 40 perdant 1,41% et effaçant son rebond de la veille, dans un marché suspendu à la publication de trois indicateurs aux Etats-Unis.
A 12H00 (11H00 GMT), l'indice vedette cédait 38,66 points à 2.706,18 points, dans un volume d'échanges modeste de 798 millions d'euros. Il avait regagné 1,78% jeudi, retrouvant un peu de souffle après huit séances consécutives de baisse.
Londres abandonnait 1,76%, Francfort 1,96% et l'Eurostoxx 50 1,72%.
Pénalisée par le recul de Wall Street jeudi, la place parisienne se montre de surcroît prudente avant la deuxième estimation du produit intérieur brut américain du quatrième trimestre, à 13H30 GMT, attendue "en forte révision à -5,4%", contre -3,8% précédemment, selon le Crédit Mutuel-CIC.
Les investisseurs surveilleront par ailleurs la publication à 14H45 GMT de l'indice PMI des directeurs d'achat de Chicago, qui pourrait reculer à 33 en février, et celle de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan, attendu lui aussi en repli à 14H55 GMT.
Les statistiques annoncées dans la matinée en zone euro, témoignant d'un net ralentissement de l'inflation et d'un chômage record en janvier, n'ont fait que renforcer les espoirs "d'une baisse de 50 points de base des taux de la Banque centrale européenne la semaine prochaine", d'après ING.
Côté valeurs, Saint-Gobain caracole sans raison particulière en tête du CAC 40 (+6,95% à 18,70 euros), profitant d'un rebond technique après un début d'année catastrophique: sanctionné pour avoir annoncé une augmentation de capital, le groupe a perdu 44% de sa valeur boursière depuis le 1er janvier.
Eiffage, en revanche, lâche 8,63% à 29,10 euros. Le maintien d'un dividende de 1,20 euro par titre n'a pu compenser l'annonce de résultats décevants en 2008, ainsi qu'un discours jugé très négatif pour les années 2009 et 2010.
BNP Paribas (-3,82% à 26,15 euros), Crédit Agricole (-2,94% à 7,84 euros) et Société Générale (-1,35% à 25,88 euros), oubliant l'éphémère embellie de la veille, souffrent des pertes essuyées au quatrième trimestre 2008 par le secteur bancaire américain, pour la première fois depuis 1990.