Le rebond aura été de courte durée : après l'éclaircie connue hier par les marchés, les places européennes sont reparties à la baisse dès l'ouverture aujourd'hui dans le sillage de Wall Street. Les yeux devraient se tourner vers les Etats-Unis dans l'après-midi, avec la publication d'une nouvelle estimation du PIB américain à 14h30. Les marchés attendent par ailleurs l'annonce officielle concernant un accord entre Citigroup et le gouvernement américain. Selon des rumeurs de presse, l'Etat prendrait entre 30% et 40% du capital. A la mi-séance, le CAC 40 reculait de 1,13% à 2 713,74 points.
Lloyds Banking (- 20,13% à 5,99 pence) a annoncé que HBOS, le spécialiste du crédit immobilier dont il a fait l'acquisition en janvier dernier, a connu une perte avant impôts de 10,8 milliards d'euros sur l'exercice 2008. Ce chiffre est conforme aux attentes, suite au profit warning passé récemment par la banque britannique. La lourde perte enregistrée par HBOS s'explique par des pertes sur des crédits non performants de près de 10 milliards de livres.
Eiffage chute de 8,70% à 29,12 euros sur des résultats 2008 et des perspectives contrastés. Le groupe de BTP et de concessions promet une "progression maîtrisée" (+3,2%) de son chiffre d'affaires 2009 malgré la baisse de l'activité dans certains pays européens. En 2010 en revanche, la société redoute une année "plus mauvaise que la précédente". Les effets positifs des plans de relance européen ne devraient profiter réellement à l'activité qu'à partir de 2011, a t-elle indiqué.
Gecina a annoncé une baisse de 6,1% de la valeur expertisée de son patrimoine en 2008, à 12,4 milliards d'euros contre 13,2 milliards en 2007. Le résultat récurrent a connu une hausse de 4,63% en 2008 grâce à la progression des loyers de bureaux. L'excédent brut d'exploitation avant cessions a progressé de 5,6% à 489,7 millions d'euros. Côté prévisions, Gecina s'attend pour 2009 à une hausse de plus de 10% de son cash flow avant cessions et après impôts.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 8,2% au mois de janvier 2009 contre 8,1% en décembre 2008, selon les chiffres d'Eurostat. L'année précédente, ce chiffre s'élevait à 7,3% sur la même période.
Le taux d'inflation de la zone euro s'est établi à 1,1% au mois de janvier 2009 contre 1,6% en décembre 2008. Un an auparavant, il était de 3,2%. Le taux d'inflation mensuel a reculé de 0,8% en janvier 2009.
Aux Etats-Unis, la nouvelle estimation du PIB du quatrième trimestre sera dévoilée à 14h30, l'indice des directeurs d'achat de Chicago pour le mois de février à 15h45 et l'estimation finale de l'indice de confiance des ménages de l'université du Michigan pour le mois de février à 16h00.
A la mi-séance, la parité euro/dollar s'établissait à 1,2678.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.