La Bourse de New York repartait à la baisse mercredi à l'ouverture, après son fort rebond de la veille, dans un marché qui reste inquiet pour le secteur financier malgré les promesses de reprise économique du président Obama: le Dow Jones perdait 0,59% et le Nasdaq 0,79%.
Vers 14H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average reculait de 43,17 points, à 7.307,77 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 11,41 points, à 1.430,42 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 abandonnait quant à lui 0,77% (5,99 points), à 767,15 points.
Mardi, Wall Street avait fortement rebondi, après être tombée la veille à son plus bas niveau de clôture depuis 12 ans: le Dow Jones avait gagné 3,32%, le Nasdaq 3,90% et le S&P 500 4,01%.
"La crise financière revient sur le devant de la scène", a relevé Jason Hunkel, de la firme de recherche Moody's Economy.com.
Le Trésor devrait annoncer mercredi les critères de son test en conditions extrêmes ("stress test") pour les banques, dans le cadre du Plan d'assistance en capital, et "pourrait annoncer que Citigroup va recevoir plus de fonds publics", selon M. Hunkel.
Le titre Citigroup rechutait de 10,00% à 2,34 dollars.
Si les autorités ont semblé écarter l'idée de nationalisation totale ces derniers jours, encourageant le rebond de mardi, "rien n'a vraiment changé pour le secteur financier fondamentalement", a estimé Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com. "Il est toujours plombé par des actifs toxiques et l'absence d'un plan concret et crédible pour retirer ces actifs de leur comptes", a-t-il ajouté.
Dans son premier discours solennel devant le Congrès, le président américain Barack Obama a reconnu que sauver les banques américaines risquait de coûter plus cher que prévu.
Al Goldman, de Wachovia Securities, s'attendait à "une certaine confusion" sur les marchés après le discours "ambitieux" du président, qui a assuré que les Etats-Unis sortiraient plus forts de la crise et a promis de ne pas laisser tomber le secteur automobile.
Le marché gardera un oeil sur l'intervention du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, qui devait se poursuivre devant les parlementaires.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,822% contre 2,799% mardi soir et celui à 30 ans à 3,505% contre 3,494% la veille.