Très mauvais début de semaine pour les places européennes, qui ont terminé la séance largement dans le rouge pour la deuxième séance consécutive. Les valeurs financières ont été tout particulièrement pénalisées après la parution d'une note de Moody's, qui menace de baisser ses notes sur certains établissements présents en Europe de l'Est si la crise venait à s'aggraver. Le rebond inattendu de l'indice ZEW, qui mesure le moral des investisseurs allemands, est en revanche passé inaperçu. A la clôture, le CAC 50 reculait de 2,94% à 2 875,23 points et l'Eurofirst 80 perdait 3,33% à 2 696,73 points.
Iberdrola (+ 3,52% à 5,59 euros) a fait figure de rescapé dans un marché boursier européen en nette baisse. Cette année, l'électricien espagnol vise une progression significative de son excédent brut d'exploitation (EBITDA) et un résultat net équivalent à celui de 2008. Selon Reuters, son président Ignacio Sanchez Galan a réaffirmé la volonté du groupe d'atteindre ses objectifs 2010, notamment un bénéfice net de 3,5 milliards d'euros, malgré la difficulté à prédire les évolutions des cours des matières premières. Iberdrola a aussi annoncé un dividende par action en hausse de 20% à 0,332 euro.
Ciments Français a plongé de 11,97% à 58,40 euros après l'annonce du projet d'absorption du cimentier par sa maison-mère, l'italien Italcementi. Il faut reconnaître que les termes de l'opération ne sont guère à l'avantage des actionnaires minoritaires du français. Selon Credit Suisse, l'offre valorise le titre à 64,1 euros, soit un prix inférieur au dernier cours de Ciments Français de 66,3 euros, pour un PER 2009 de seulement 8,1. Les minoritaires peuvent surtout regretter qu'Italcementi n'ait pas décidé de lancer son offre fin juin 2007, lorsque Ciments Français cotait plus de 179 euros.
L'Oreal a grappillé 0,59% à 53,16 euros, après avoir annoncé qu'il espérait réaliser une croissance supérieure à celle du marché mondial en 2009 lors de la conférence de présentation des résultats annuels du groupe. L'augmentation du chiffre d'affaires annuel à données comparables est ressortie à +3,1%. L'effet net de changement de structure, du fait principalement des acquisitions de YSL Beauté et aux Etats-Unis de PureOlogy, Beauty Alliance, Maly's West, Columbia Beauty Supply, CollaGenex Pharmaceuticals, s'est élevée à +3,5%, a précisé le groupe de cosmétiques.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice ZEW, qui mesure le sentiment des investisseurs allemands, est ressorti à - 5,8 en février, contre - 31,0 au mois de janvier. Le consensus tablait en moyenne sur un chiffre de - 28,0.
L'indice manufacturier de l'Etat de New York a chuté à -34,65 en février, après -22,2 en janvier.
L'euro cotait 1,2574 face au dollar américain à la clôture.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.