L'euro reculait face au dollar lundi en début d'échanges européens, après que la réunion du G7 n'a pas donné d'indications nouvelles aux investisseurs qui se tournaient vers les valeurs les plus sûres, et alors que les perspectives économiques restent inquiétantes en zone euro.
Vers 10H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro valait 1,2765 dollar pour un euro, contre 1,2856 vendredi soir.
La monnaie unique européenne perdait aussi du terrain face au yen à 117,33 yens contre 118,30 vendredi.
Le dollar évoluait également à la baisse face à la devise japonaise, à 91,90 yens contre 92,01 vendredi soir.
Le communiqué du G7 n'ayant fait aucune référence explicite à la faiblesse de la livre sterling et n'ayant fait que répéter les inquiétudes d'octobre quant à la volatilité du yen, "ces deux monnaies devraient continuer sur leur trajectoire en ce début de semaine et, respectivement, reculer pour l'une et avancer pour l'autre", soulignaient les analystes de Standard Chartered.
"Le dollar et le yen ont commencé la semaine sur le mode +achat+ alors que le G7 n'a pas vraiment apporté quoi que ce soit de nouveau et que l'aversion au risque revient comme thème dominant sur les marchés" commentait Audrey Childe-Freeamn, de Brown Brothers Harriman.
La presse a attiré l'attention des investisseurs sur la dette irlandaise, soulignait l'analyste, ainsi que sur celles de la Russie, de l'Ukraine et d'autres pays d'Europe de l'Est qui ont atteint un niveau critique.
"Les thèmes principaux demeurent le rapatriement de fonds et l'évaluation des politiques mises en place pour affronter la crise. A ce jeu, le dollar restera gagnant" ajoutait-elle.
L'euro, lui, est resté sous pression après la publication vendredi de chiffres montrant un recul de 1,5% du PIB au quatrième trimestre 2008 pour l'ensemble de la zone euro, du jamais vu depuis sa création.
Cependant, la possibilité d'un assouplissement monétaire radical, comme aux Etats-Unis et au Japon, s'éloignait encore en zone euro après les propos de Jürgen Stark, qui rapportait lundi que la Banque centrale européenne (BCE) juge "indésirable" et "pas recommandable" de ramener son taux directeur à zéro.
En l'absence d'indicateurs lundi, les marchés étaient dans l'attente des effets du vaste plan de relance de 787 milliards de dollars adopté vendredi par le Congrès américain alors que la réunion du G7 a débouché sur une déclaration de grands principes et renvoyé les véritables défis au G20 d'avril.
Réunis vendredi et samedi à Rome, les ministres des Finances et les banquiers centraux du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Canada) ont affirmé avoir pour "plus haute priorité" la "stabilisation de l'économie mondiale et des marchés financiers" et se sont engagés à lutter contre le protectionnisme.
Vers 10H00 GMT, la livre sterling était quasi stable face à l'euro à 89,58 pence pour un euro, ainsi que face au dollar à 1,4250 dollar.
La monnaie helvétique était en hausse face à la devise européenne à 1,4916 franc suisse pour un euro, mais perdait face au dollar à 1,1684 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 943,58 dollars contre 935,50 dollars vendredi au fixing du soir.