Les marchés actions américains sont attendus en repli à l'ouverture en dépit du rebond inattendu des ventes au détail en janvier. Il s'agit du premier depuis sept mois et la plus importante hausse depuis novembre 2007. L'effet positif de la nouvelle est contrarié par l'annonce d'une baisse moins forte qu'attendu des inscriptions hebdomadaires au chômage. Globalement, le marché redoute que le plan de relance voté aujourd'hui ne soit pas suffisant pour sortir le pays de la récession. Les futures sur S&P500 et Nasdaq100 cèdent respectivement 8,75 points à 822,75 pts et 5,25 points à 1219,25 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont finalement progressé après la conclusion d'un accord sur le plan de relance économique de l'administration Obama. Celui-ci a été revu en baisse à 789 milliards de dollars. Les indices ont en particulier bénéficié du soutien des valeurs financières qui avaient été les perdantes de la séance de mardi. Le secteur technologique a, lui, été handicapé par les pertes plus lourdes que prévu du spécialiste des puces graphiques Nvidia. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,64% à 7939,53 points et le Nasdaq Composite en progression de 0,38% à 1530,50 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont augmenté de 1% en janvier alors que la marché tablait sur un recul de 0,8%. Hors automobiles, les ventes ont progressé de 0,9% à comparer à un consensus de -0,5%.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis durant la semaine close le 7 février ont reculé à 623 000 après 631 000 la semaine précédente (626 000 en première estimation). Le consensus tablait cependant sur 610 000 inscriptions.
Les stocks des entreprises pour le mois de décembre seront publiés à 16h.
Les valeurs à suivre
ACTIVISION BLIZZARD
L'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard a dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, mais des prévisions décevantes. Au quatrième trimestre, la filiale de Vivendi a essuyé une perte nette de 72 millions de dollars, soit 5 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé 31 cents, soit 2 deux de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires ajusté s'est élevé à 2,3 milliards de dollars.
COCA-COLA
Coca-Cola a enregistré un bénéfice de 995 millions de dollars ou 43 cents par action au quatrième trimestre, soit une baisse de 18% par rapport à l'an dernier (1,21 milliard ou 52 cents par action). Cependant, les résultats du numéro un mondial des boissons non alcoolisées ont dépassé les attentes. Hors éléments exceptionnels, le BPA a atteint 64 cents par action contre 61 cents attendus par le consensus Reuters. En revanche, le chiffre d'affaires du groupe a baissé de 3% à 7,13 milliards, contre 7,52 milliards attendus.
GENERAL MOTORS
General Motors aurait discuté avec le chinois SAIC Motor d'une éventuelle cession d'une fraction de sa participation au sein de leur coentreprise, selon deux sources proches de la situation citées par Reuters. Si cette opération se concrétisait, le constructeur automobile américain deviendrait un actionnaire minoritaire de Shanghai General Motors, sa joint venture qui construit et commercialise les véhicules Buick, Cadillac et Chevrolet sur le marché chinois. GM doit présenter un plan de restructuration au gouvernement américain au mois de février.
VIACOM
Viacom a enregistré une chute de 69% de son bénéfice net au quatrième trimestre en raison d'une charge de restructuration de 454 millions de dollars. Le groupe de médias a affiché un bénéfice net de 173 millions de dollars, soit 28 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 76 cents, soit un cents de moins que le consensus. Le chiffre d'affaires est pratiquement stable à 4,24 milliards de dollars, en ligne avec les attentes.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.