La Bourse de Paris a terminé en forte baisse jeudi, le CAC 40 lâchant 2,09%, dans un marché où les résultats de plusieurs poids lourds de la cote n'ont guère rattrapé la déception liée aux mesures de relance américaines.
L'indice vedette a perdu 63,38 points à 2.964,34 points, dans un volume d'échanges d'environ 3,1 milliards d'euros. Mercredi, il avait fini sur un gain de 0,23%.
Londres a cédé 0,76%, Francfort 2,70% et l'Eurostoxx 50 2,33%.
La place parisienne, qui a ouvert en fort recul, plombée par des publications de sociétés inquiétantes, a creusé un peu plus ses pertes dans le sillage de Wall Street.
Le marché "n'avait pas trop mal tenu dans l'attente du vote du plan Obama" mais il a été déçu par le compromis adopté au Congrès, comprenant que celui-ci ne donnerait pas de résultats immédiats, a expliqué Alice Lhabouz, gérante chez Turgot Asset Management.
"Peut-être attendait-on un peu trop" du président américain, a-t-elle ajouté.
Dans ce contexte de faible visibilité, les investisseurs procèdent à "des prises de bénéfices dès qu'ils le peuvent", a indiqué la gérante, donc vendent leurs titres après le rebond de 10,02% enregistré par le CAC 40 entre le 23 janvier et la clôture de lundi.
Les investisseurs se sont concentrés sur les nombreux résultats de sociétés françaises. La plupart ont été mal accueillis, à l'image de Capgemini ou EDF.
EDF (-7,48% à 32,89 euros) a souffert après avoir dégagé un bénéfice net en forte baisse en 2008, inférieur aux attentes des analystes.
Capgemini a abandonné 9,05% à 25,73 euros après avoir revu en baisse ses prévisions de chiffre d'affaires au premier semestre.
Renault (-0,58% à 16,14 euros) a résisté. Le groupe a enregistré des résultats décevants en 2008, mais les investisseurs placent tous leurs espoirs dans l'objectif que s'est fixé le groupe de dégager des flux de trésorerie positifs en 2009.
Total (+0,54% à 40,30 euros) a dégagé en 2008 le plus gros profit jamais réalisé par un groupe français, à 13,9 milliards d'euros, grâce aux prix élevés du pétrole brut, et malgré un recul de son activité au quatrième trimestre.
Les valeurs bancaires ont poursuivi leur baisse. BNP Paribas est resté sous pression (-5,47% à 26,28 euros) après le rejet du rachat de Fortis, entraînant Crédit Agricole (-4,79% à 8,32 euros) et Société Générale (-1,93% à 27,65 euros).