La Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse jeudi, le contrat à terme sur le CAC 40 perdant 0,55% une quarantaine de minutes avant le début de la séance, alors que plusieurs poids lourds de la cote publient leurs résultats.
Mercredi, l'indice vedette a grignoté 0,23% à 3.027,72 points, le marché hésitant sur la direction à suivre face à des résultats d'entreprises diversement accueillis.
La Bourse de New York a réussi à finir dans le vert, profitant en fin de séance de l'accord trouvé au Congrès américain sur le plan de relance. Le Dow Jones a gagné 0,64% et le Nasdaq 0,38%
En revanche, la Bourse de Tokyo a plongé jeudi, lâchant 3,03%.
Aux Etats-Unis, la Chambre des représentants et le Sénat sont parvenus à un accord mercredi soir sur un plan de relance de 789 milliards de dollars.
C'est un compromis entre le projet de loi voté par la Chambre des représentants le 28 janvier pour 819 milliards de dollars et celui adopté par le Sénat mardi pour 838 milliards de dollars.
L'adoption définitive du texte, soutenu par le président Obama et dont les grandes lignes sont connus depuis plusieurs jours, pourrait avoir lieu dès jeudi.
Si cet accord pourrait un peu rassurer à court terme, le directeur général de la banque Barclays, John Varley, a estimé mercredi que les marchés n'avaient pas encore touché le fond et "que les prix des actifs avait encore à connaître quelques baisses".
En France, les investisseurs vont continuer à vivre au rythme des publications de résultats de poids lourds de la cote.
Jeudi avant l'ouverture sont attendus, Total, première capitalisation du CAC 40, EDF, Renault et Capgemini. Vendredi, ce sera au tour de Michelin, Pernod Ricard et Valeo.
Côté indicateurs, le marché se tournera vers la production industrielle de décembre en zone euro (10H00 GMT) et les demandes hebdomadaires d'allocations chômage (13H30 GMT), les ventes de détail de janvier (13H30 GMT) et le stock des entreprises de décembre (15H00 GMT) aux Etats-Unis.
VALEURS A SUIVRE:
CAPGEMINI a publié des résultats 2008 conformes à ses objectifs, mais prévoit désormais un chiffre d'affaires en léger recul au premier semestre 2009, et non légèrement positif.
EDF a dégagé en 2008 un bénéfice net en baisse de 39,48% à 3,4 milliards d'euros, inférieur aux attentes, et a annoncé un nouveau programme de cessions de plus de 5 milliards d'euros.
RENAULT a annoncé un bénéfice net pour 2008 en baisse de 78% à 599 millions d'euros et un chiffre d'affaires en repli de 7% à 37,791 milliards à périmètre et méthodes identiques, dont -28,7% au dernier trimestre.
Le groupe prévoit une "détérioration des conditions de marché" en 2009, et va poursuivre la réduction des stocks et accentuer des réductions de coûts.
TOTAL a dégagé en 2008 le plus gros profit jamais réalisé par un groupe français, à 13,9 milliards d'euros, grâce aux prix élevés du pétrole brut, et malgré un recul de son activité au 4e trimestre.
VIVENDI: l'éditeur américain de jeux vidéos Activision Blizzard, contrôlé par le groupe français, a dépassé les attentes du marché au troisième trimestre de son exercice 2008-2009 (octobre-décembre), en dépit d'une perte nette de 72 millions de dollars.
DASSAULT SYSTEMES a vu la recommandation sur son titre abaissée à "vendre", contre "neutre" auparavant par les analystes de la banque suisse UBS.
ILIAD, maison mère du fournisseur d'accès à internet Free, qui a acquis mi-2008 son concurrent Alice, a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 29,1% à 1,56 milliard d'euros en 2008, conforme aux attentes du marché.
NEXANS a annoncé avoir enregistré en 2008 un bénéfice net en baisse de 56,6%, à 82 millions d'euros, et des ventes en recul de 8,2%, des chiffres inférieurs aux attentes du marché.
REXEL a enregistré une hausse de 61% de son bénéfice net en 2008, malgré une perte en fin d'année, et s'attend à un "recul sensible" de ses ventes en 2009.
VIEL ET COMPAGNIE a réalisé sur son exercice 2008 un chiffre d'affaires de 1,013 milliard d'euros, en hausse de 13% par rapport à 2007.
VM MATERIAUX a enregistré une hausse de 10,0% de son chiffre d'affaires en 2008, à 656,1 millions d'euros, "malgré un ENVIRONNEMENT fort dégradé".