Les marchés boursiers européens réduisent progressivement leurs pertes après un début de séance en fort repli. Les opérateurs sont prudents après deux belles séances et le retournement brutal de Wall Street hier. A 13h45, la BCE devrait maintenir son taux directeur à 2%. Le marché attend la conférence de presse dans l'espoir d'y déceler la promesse d'une baisse des taux prochaine. Le secteur financier est à la peine après la perte confirmée de Deutsche Bank et les sombres prévisions de Swiss Re. A 12h35, le CAC 40 cède 0,95% à 3039,70 points. Le FTSE80 recule de 0,93% à 2883,51 points.
A Zurich, Swiss Re plonge de 14,12% à 25,90 francs suisses après avoir annoncé ses prévisions de pertes et son intention de lever d'importants capitaux. Le réassureur suisse a voulu couper court aux rumeurs concernant ses comptes, et a dit tabler sur une perte nette d'un milliard de francs suisses sur l'exercice 2008. L'année précédente, le groupe avait enregistré un bénéfice de 4,2 milliards de francs. Le numéro deux mondial du secteur a par ailleurs fait part au marché de son intention de lever 5 milliards de francs de capitaux frais, dont 3 milliards provenant de Warren Buffet.
A Paris, les SSII sont à l'honneur. Alten (+ 3,89% à 13,34 euros) se distingue à la hausse dans un marché parisien en baisse. Le groupe réfléchit au versement d'un dividende en raison de la baisse de l'action a déclaré son directeur financier, Bruno Benoliel, à Reuters. Il s'agirait d'une première depuis l'introduction en Bourse en 1999. L'action du spécialiste du conseil en innovation a perdu plus du tiers de sa capitalisation au cours des trois derniers mois, victime de la crise du secteur automobile avec lequel il réalise 20% de ses ventes. En tête du SRD, son homologue Atos bondit de 5,43% à 20,40 euros.
Les foncières sont également entourés et notamment Nexity qui progresse de 3,38% à 13,60 euros. Le marché plébiscite le chiffre d'affaires du groupe immobilier, qui est ressorti à 2,683 milliards d'euros en 2008. Les ventes réalisent une progression de 4% par rapport au chiffre d'affaires pro forma 2007, intégrant les apports des Caisses d'Epargne dès le 1er janvier 2007. Par rapport au chiffre d'affaires publié 2007, qui n'intègre ces apports qu'à partir du 1er juillet 2007, il progresse de 12%.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes à l'industrie en Allemagne ont accusé un repli de 6,9% en décembre, en données corrigées des variations saisonnières après une baisse de 5,3% en novembre, contre -6% en première estimation. Les économistes attendaient en moyenne une baisse de 2,5% en décembre.
En Europe, le marché attend la décision de la Banque d'Angleterre sur ses taux d'intérêt à 13h puis celle de
la Banque centrale européenne à 13h45. Selon les économistes, le BoE devrait réduire ses taux tandis que la BCE devrait opter pour le statu quo après quatre baisses de taux consécutives.
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance à 14h30 de la productivité au quatrième trimestre et des inscriptions hebdomadaires au chômage. Les commandes à l'industrie pour le mois de décembre sont publiées à 16h.
A 12h40, l'euro cote 1,2863 dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ratio combiné : Le ratio combiné est une composante essentielle pour appréhender la performance des assureurs, puisqu'il mesure la rentabilité technique des activités d'assurance. Le ratio combiné s'obtient en calculant le rapport des prestations versées pour sinistres, des dotations et des frais généraux sur le chiffre d'affaires total. C'est donc le rapport entre les décaissements et les encaissements, uniquement au titre des opérations d'assurance. Si le ratio combiné dépasse 100 %, les dépenses sont supérieures aux recettes. L'assureur peut toutefois compenser ses pertes techniques par ses bénéfices financiers (produit de la gestion des capitaux disponibles entre le moment où sont encaissées les primes et celui où les éventuels sinistres sont indemnisés).
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.