La Bourse de Paris effaçait ses gains et passait dans le rouge mardi en fin de matinée, le CAC 40 perdant 0,73% dans un marché inquiet après un mauvais indicateur de prix en zone euro.
A 11H54 (10H54 GMT), l'indice vedette de la place parisienne lâchait 21,36 points à 2.908,69 points, dans un volume d'échanges de 672 millions d'euros. Lundi, il avait lâché 1,48% à 2.930,05 points, signant sa troisième séance de recul consécutive.
Londres perdait 0,59%, Francfort 0,82% et l'Eurostoxx 50 0,57%.
La place parisienne a amorcé un timide rebond à l'ouverture, mais a replongé très vite en territoire négatif, après un indicateur de prix inquiétant.
Les prix à la production industrielle ont continué de baisser en décembre dans la zone euro, reculant de 1,3% sur un mois. Il s'agit du cinquième mois consécutif de baisse.
Sur un an, les prix à la production industrielle ont augmenté de 1,8% en décembre.
Ce chiffre confirme que "les pressions inflationnistes en zone euro s'amoindrissent rapidement et encouragent la Banque centrale européenne (BCE) à poursuivre la baisse des taux", explique Martin van Vliet, économiste chez ING.
"Néanmoins, la BCE devrait probablement reporter sa prochaine baisse de taux à mars et le laisser inchangé jeudi", précise-t-il.
Publiées plus tôt dans la matinée, les ventes de détail en Allemagne ont baissé de 0,2% en décembre sur un mois, les analystes interrogés par Dow Jones Newswires tablant sur une hausse de 0,5%. Le nombre de chômeurs en Espagne a de son côté de nouveau fortement augmenté en janvier pour atteindre un total de 3,327 millions de personnes, soit son plus haut niveau depuis au moins 12 ans.
Comme la veille, les valeurs bancaires tirent la cote vers le bas.
BNP Paribas creuse ses pertes (-3,71% à 26,38 euros). L'Association japonaise des courtiers en titres (JSDA) envisage d'infliger une amende de plus d'un milliard de yens (8,3 millions d'euros) à la banque française pour un montage financier irrégulier avec un promoteur immobilier, a affirmé mardi le quotidien Nikkei.
Crédit Agricole lâche 0,45% à 8,88 euros, Dexia 1,82% à 2,42 euros et Société Générale 2,77% à 30,14 euros.
Les valeurs du secteur pétrolier sont en berne. Le groupe britannique BP a annoncé mardi un recul de son bénéfice net hors effet de stocks de 23,8% au quatrième trimestre 2008, à cause de la baisse du prix du pétrole en fin d'année.
Total cède 1,79% à 38,30 euros et Vallourec 3,38% à 72,23 euros.
Dans leur sillage, ArcelorMittal recule de 4,26% à 16,96 euros.
Areva perd 1,62% à 331,33 euros malgré la signature auprès du groupe d'énergie EDF d'un contrat pour fournir des services d'enrichissement d'uranium pour un montant global de plus de 5 milliards d'euros.
Quelques valeurs défensives résistent, à l'image de France Télécom qui prend 2,47% à 18,23 euros.