La Bourse de New York était sans direction lundi à la mi-journée, dans un marché qui continue de s'inquiéter de la crise et des solutions rapides proposées par les autorités américaines: le Dow Jones perdait 0,96% tandis que le Nasdaq gagnait 0,45%.
Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 77,10 points, à 7.923,76 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 6,62 points, à 1.483,04 points.
L'indice Standard & Poor's 500, plus représentatif en raison de sa composition élargie, reculait de 0,49% (4,03 points), à 821,85 points.
Vendredi, Wall Street avait terminé en nette baisse, après la publication de nouveaux indicateurs attestant de la gravité de la récession traversée par l'économie américaine, dont le PIB américain. Le Dow Jones avait perdu 1,82%, clôturant juste au-dessus des 8.000 points, et le Nasdaq 2,08%.
"On a eu quelques gros dommages techniques la semaine dernière, le Dow Jones tombant autour de la zone de soutien des 8.000 points", a souligné Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Mananagement.
Le SP 500 a connu en janvier sa baisse la plus forte pour un premier mois de l'année.
Les investisseurs attendaient d'en savoir plus sur l'état du nouveau plan de soutien de l'administration Obama, alors que les représentants républicains menacent de ne pas adopter le plan de relance de 819 milliards de dollars du président américain.
Selon les analystes de Chars Schwab, la création d'une structure qui rachèterait les actifs toxiques des banques pourrait être remise en cause.
Les titres des groupes bancaires étaient inégaux. Bank of America reculait de 7,14% à 6,11 dollars et JPMorgan Chase de 1,14% à 25,22 dollars, mais Citigroup montait de 0,56% à 3,57 dollars.
Les indicateurs économiques du jour étaient contrastés.
Les dépenses de consommation des ménages américains ont baissé en décembre pour le sixième mois consécutif, de 1,0%, intensifiant ainsi leur recul du mois précédent.
La publication d'un indice ISM industriel au-dessus des attentes a toutefois contribué à limiter les pertes du marché.
La séance était plutôt calme, a indiqué M. Blicksilver, "personne ne veut vendre tous ses titres (...) au cas où il y aurait de nouvelles annonces dans les jours à venir".
Pfizer regagnait du terrain (+3,70% à 15,12 dollars). Le titre du groupe pharmaceutique, qui a par ailleurs annoncé vendredi l'abandon des essais en phase III de sa molécule axitinib pour le traitement du cancer avancé du pancréas, avait chuté de plus de 16% au cours de la semaine passée.
Le fabricant de jouets Mattel était sévèrement sanctionné (-15,22% à 12,03 dollars) après avoir publié un bénéfice net en baisse de 37% en 2008 et de 46% au quatrième trimestre, bien au-dessous des attentes du marché.
Les valeurs technologiques étaient sollicitées, emmenées par Intel (+2,02% à 13,16 dollars) et Microsoft (+4,68% à 17,90 dollars).
Le groupe diversifié américain 3M (-4,44% à 51,40 dollars) a annoncé le lancement d'une branche d'activités visant à regrouper et développer toutes ses activités liées aux énergies renouvelables.
Le marché obligataire se reprenait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 2,772%, contre 2,844% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,517% contre 3,603%.