Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir en hausse. Les investisseurs semblent accueillir avec satisfaction ou tout au moins avec soulagement les nombreux résultats de sociétés. En Europe, la banque BBVA a levé le voile sur des résultats conformes aux attentes. L'éditeur de logiciels SAP a lui présenté un bénéfice net supérieur au consensus Bloomberg. A Paris, Schneider Electric a publié ses résultats préliminaires pour 2008. Pour sa part, STMicroelectronics a essuyé une perte de 366 millions de dollars au quatrième trimestre.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une petit corps noir de 16 points, positionné sous la résistance située à 2982 points. En terminologie japonaise, ce chandelier marque une pause après le morubozu (grand chandelier blanc) de lundi. Pourtant, la situation graphique de l'indice parisien reste encore fragile : les prix restent toujours inscrits dans une phase de consolidation. De plus, ils ne sont pas parvenus à franchir la résistance à 2982 points. Le rebond opéré en début de semaine est attribué, pour le moment, à une reprise technique. Pour les heures de cotation à venir, le bureau d'études DayByDay maintient son opinion neutre sur le CAC 40 en attendant un signal plus clair pour émettre un avis plus tranché.
Les valeurs à suivre
CARBONE LORRAINE
Au cours du quatrième trimestre 2008, Carbone Lorraine a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 190 millions d'euros, en hausse de 6% à périmètre et changes constants et de 10% en valeurs historiques. "Comme attendu, le chiffre d'affaires du trimestre bénéficie d'importantes livraisons d'équipements anticorrosion", a précisé le groupe dans un communiqué. Sur l'ensemble de l'année 2008, le chiffre d'affaires du groupe a atteint 731 millions d'euros.
NRJ GROUP
Le chiffre d'affaires 2008 du Groupe NRJ (hors opérations d'échanges) s'est élevé à 331,3 millions d'euros contre 359,7 millions d'euros en 2007, soit une baisse de 7,9% (-4,3% à périmètre et taux de change comparables). « Cette évolution intègre notamment les conséquences de la réduction progressive de la participation du Groupe dans NRJ Mobile ainsi que l'effet de l'arrêt de la comédie musicale « Le Roi Soleil » après ses dernières représentations données en juillet 2007 », a expliqué le groupe plurimédias.
RUEDUCOMMERCE
RueDuCommerce a réalisé au troisième trimestre, clos fin décembre, un chiffre d'affaires de 112 millions d'euros, en croissance de 5,4%. Le volume d'affaires du trimestre s'est élevé à 117,5 millions d'euros, en progression de 8,9%. « Cette croissance a été réalisée dans un périmètre promotionnel habituel sans dénaturer la marge brute d'activité », a souligné le spécialiste du e-commerce. Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires s'est établi à 250,4 millions d'euros, en progression de 3,9% et le volume d'affaires à 261,3 millions d'euros, en croissance de 7,6%.
SCHNEIDER ELECTRIC
Schneider Electric annonce avoir dépassé l'ensemble des objectifs financiers définis pour la période 2005-2008, avec une croissance organique annuelle moyenne de 10 %, dont 6,6 % pour 2008, une marge EBITA de 15%, atteinte en 2008, un retour sur capitaux employés (ROCE) en hausse de 2 points, et un taux de distribution des dividendes de 50%. Le spécialiste de la gestion de l'énergie a aussi présenté son programme d'entreprise ONE.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Confiance des consommateurs pour le mois de janvier / FRANCE
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNIS
20h15
Décision de la Fed sur ses taux d'intérêt / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,3225 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont fini aujourd'hui à proximité de l'équilibre après avoir violemment rebondi lundi. Siemens a fait partie des valeurs qui se sont distinguées à la hausse grâce au maintien de ses perspectives 2009. A Paris, le titre du fournisseur alternatif de gaz et d'électricité Poweo s'est enflammé sur fond de rumeurs de mise en vente. A contrario, Rhodia a été victime d'un abaissement d'objectif de cours. L'indice CAC 40 s'est effrité de 0,03% à 2954,53 points. L'indice FTSE Eurofirst 80 a cédé 0,02% à 2818,69 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a fini en hausse; les investisseurs préférant voir le verre à moitié plein dans les résultats des sociétés. American Express et Texas Instruments les ont notamment rassurés en annonçant des bénéfices malgré des conditions économiques difficiles. Le plus bas historique touché par le moral des consommateurs n'a guère eu d'impact. Le secteur des opérateurs télécoms a été mal orienté en raison du ralentissement de la croissance de l'activité téléphonie mobile de Verizon. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,72% à 8174,73 points. Le Nasdaq Composite a gagné 1,04% à 1504,90 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBITA : Résultat avant frais financier et impôts.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Récession : elle se caractérise par une croissance négative pendant deux trimestres consécutifs. Il s'agit de la définition technique de la récession. Aux Etats-Unis, le bureau national de la recherche économique (NBER), l'organisme chargé de déterminer officiellement le début et la fin d'une période de récession utilise une définition moins restrictive. Il l'a défini comme une baisse significative et étendue de l'activité économique durant plusieurs mois, normalement visible dans le PIB, le revenu réel, l'emploi, la production industrielle et les ventes de gros et au détail.
Conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.