(AOF / Funds) - Dans sa note hebdomadaire consacrée aux stratégies d'investissement, OFI AM estime que les ferments d'une reprise économique et boursière existent, mais ne voit aucune amélioration pour l'instant. Une situation qui milite pour une stratégie d'investissement «globalement prudente», selon le gestionnaire. Jean-Marie Mercadal, directeur multigestion et allocation d'actifs chez OFI, estime qu'après 50% de baisse des principaux indices entre l'automne 2007 et la fin 2008, on pouvait s'attendre à un début d'année un peu meilleur concernant les actions.
L'analyste observe toutefois que les dernières séances ont montré que la faible visibilité sur l'économie, la volatilité élevée, entre autres, n'incitent pas les investisseurs finaux à se repositionner.
M. Mercadal note par ailleurs que l'étude des valorisations fait apparaître une baisse égale des valeurs de croissance et des valeurs «value». «Or, en étudiant les perspectives bénéficiaires, il apparaît que les valeurs de croissance offrent un meilleur mix prix / bénéfices», ajoute-t-il. «Le segment «value» est également peu valorisé, mais ceci est justifié par le manque de visibilité», ajoute OFI.
«Dans le même ordre d'idée, les grandes valeurs semblent plus intéressantes que les petites et moyennes capitalisations», souligne par ailleurs le gérant.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Value (Stratégie) : Souvent opposée à la gestion " growth " qui s'appuie sur les valeurs de croissance, la gestion " value " (valeurs de rendement) consiste pour un gérant à acheter des titres dont la valeur est momentanément décotée, et à les vendre dès qu'elle franchit un seuil correspondant à sa vraie valeur. Pour identifier les valeurs décotées, les gérants font appel à des techniques d'évaluation comptable.
Growth (Stratégie) : Souvent opposée à la gestion "value" qui s'appuie sur les valeurs momentanément décotées, la gestion "growth" (valeurs de croissance) consiste pour un gérant à privilégier les titres qui offrent un maximum de visibilité et qui présentent une croissance régulière. Ils s'orientent donc vers les grosses valeurs de la cote plutôt que vers les sociétés en développement.