Les marchés européens s'apprêtent à prolonger leur rebond de la fin de semaine dernière dans le sillage de Wall Street et des places asiatiques. Le secteur de la finance sera une nouvelle fois sur le devant de la scène alors que le gouvernement britannique vient d'annoncer le lancement d'un nouveau plan de soutien au secteur bancaire. Le Danemark a également annoncé de nouvelles mesures d'aides à ce secteur. Les volumes devraient être plus faibles que d'ordinaire en raison de la fermeture des marchés américains en raison du « Martin Luther King, Jr. Day ».
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné vendredi un petit corps noir de 43 points, mettant fin à cinq séances consécutives de baisse. L'analyse japonaise des chandeliers indique que les forces vendeuses conservent encore le contrôle du marché : la mèche haute est venue testée la solidité de la résistance à 3100 points. Si toute initiative haussière est pour le moment bloquée par cet obstacle graphique, le risque de correction est néanmoins réduit grâce à la réaction positive sur le support à 2954 points. Une reprise chaotique de la dynamique ascendante constitue le scénario privilégié par DayByDay. C'est pourquoi, le bureau d'études DayByDay reste positif sur le CAC 40 pour viser la résistance à 3100 points puis 3265 points.
Les valeurs à suivre
AEROPORTS DE PARIS
Aéroports de Paris a accusé en décembre 2008 une baisse du trafic de 2,7% avec 6,5 millions de passagers dont 4,5 millions à Paris-Charles de Gaulle (-2,6%) et 2 millions à Paris-Orly (-2,8%). Le trafic vers les destinations internationales diminue de 2,5%, avec des situations contrastées. Le trafic vers l'Afrique croît de 0,6 % alors que celui vers l'Amérique et celui vers l'Asie et le Moyen-Orient baissent respectivement de -1,5% et -6,6%. Le trafic sur la métropole s'établit à -1,7%. Le trafic à destination de l'Europe baisse de -3,1%.
MAROC TELECOM
Maroc Telecom a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires consolidé de 29,521 milliards de dirhams (2,644 milliards d'euros), en progression de 7,2%. Cette hausse, l'opérateur télécoms l'attribue à la poursuite de la forte croissance des activités Mobile. Sur une base comparable, la croissance du chiffre d'affaires consolidé s'établit à 6,2%. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un chiffre d'affaires de 29,748 milliards de dirhams. Maroc Telecom a précisé qu'il tablait sur une croissance du résultat d'exploitation supérieure à 13% en 2008.
PERNOD RICARD
Pernod Ricard a annoncé avoir signé avec Vinpol Sp. z o.o., filiale du groupe allemand Henkell & Co. Sektkellerei, un accord de cession pour la marque Lubuski Gin. "La réalisation de l'opération interviendra après l'obtention des accords des autorités de concurrence compétentes, y compris l'accord de la Commission Européenne", précise le groupe de spiritueux dans un communiqué. Dans le cadre de l'acquisition de V&S Vin & Sprit AB finalisée le 23 juillet 2008, Pernod Ricard rappelle qu'il s'était engagé auprès de la Commission Européenne à céder un certain nombre de marques dont Lubuski.
SANOFI-AVENTIS
Sanofi-Aventis est la seule valeur à clôturer la semaine dans le vert (+3,39% à 48,94 euros). En disgrâce ces dernières années en raison de son exposition élevée aux génériques et de ses coûts de fonctionnement élevés, le groupe a retrouvé les faveurs des investisseurs dans un marché boursier devenu très difficile depuis la chute de Lehman Brothers en septembre. Au delà des qualités défensives propres au secteur de la santé, le titre bénéficie de l'arrivée de Chris Viehbachaer à la tête du groupe à la place de Gérard Le Fur, jugé responsable de l'échec de l'Acomplia.
Les chiffres macroéconomiques
Les marchés américains seront fermés en raison du « Martin Luther King, Jr. Day ».
Ce matin, l'euro cote 1,3308 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont fini en hausse même si celle-ci s'est nettement réduite en fin de séance. Les indices ont ainsi mis un terme à sept séances consécutives de repli. Les investisseurs avaient déjà anticipé les mauvais résultats dévoilés cet après midi par les banques américaines Citigroup et Bank of America. En Europe, le secteur des services aux collectivités a pesé sur la tendance. A Paris, Crédit Agricole a été dopé par le relèvement de l'opinion de Credit Suisse. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,70% à 3016,75 points et le FTSE Eurofirst 80 sur un gain de 0,86% à 2887,37 points.
Vendredi à Wall Street
Wall Street a rebondi au cours des deux dernières séances de la semaine. Ce qui n'a pas été le cas du secteur bancaire alors que Citigroup et Bank of America ont publié des pertes colossales au quatrième trimestre 2008. En revanche, les technologiques ont fini dans le vert même si Intel a prévenu qu'il ne publierait pas d'objectif de chiffre d'affaires pour le premier trimestre en raison de «l'incertitude » économique. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,84% à 8281,22 points, mais a perdu 3,7% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a gagné 1,16% à 1529,33 points et cédé 2,7% en 5 séances.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.