Les principaux indices de Wall Street s'affaissent à la mi-séance, les investisseurs semblant perdre confiance dans les valeurs bancaires après une volée de résultats trimestriels catastrophiques. Citigroup, Merrill Lynch et Bank of America, qui ont publié des pertes colossales sur les trois derniers mois, sont pourtant restées dans le vert pendant une bonne partie de la matinée après l'annonce de l'octroi de 20 milliards de dollars à Bank of America. A la mi-séance, le Dow Jones conservait un gain de 0,25% à 8 233,04 points tandis que le Nasdaq reculait de 0,23% à 1 508,37 points.
La nouvelle, largement anticipée hier par les marchés, est désormais officielle : les comptes de Citigroup se sont fortement dégradés au quatrième trimestre, portant la perte nette du groupe sur l'exercice à 18,72 milliards de dollars. Une annonce qui n'empêche pas le cours de bourse du géant de la banque de rebondir de 1,76% à 3,92 dollars à Wall Street dans un marché haussier. Sur les trois derniers mois de l'année, pourtant, le déficit de la banque américaine a bondi à 8,29 milliards de dollars, un chiffre supérieur aux scénarios les plus sombres.
Les chiffres macro-économiques
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont reculé de 0,7% au mois de décembre. Le consensus tablait sur une baisse de 0,9% sur cette période. Sur un an, l'inflation a augmenté de 0,1% contre un consensus de - 0,2%.
L'indice préliminaire de la confiance des ménages élaboré par l'université du Michigan est ressorti à 61,9 au mois de janvier. Les analystes tablaient sur un chiffre de 59,0. Le chiffre de 60,1 au mois de décembre a été confirmé.
La production industrielle américaine a baissé de 2% au mois de décembre selon les chiffres publiés par la Réserve fédérale. Le consensus anticipait une baisse de 1% seulement. Sur un an, elle chute de 7,8%.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
BANK OF AMERICA
Fin d'année catastrophique pour Bank of America, qui vient de publier une perte nette de 1,79 milliard de dollars pour le quatrième trimestre de son exercice 2008. Quelques heures à peine après avoir obtenu une nouvelle aide de 20 milliards de dollars de la part de l'Etat fédéral américain, la plus grande banque des Etats-Unis annonce une perte par action de 48 cents par action. L'an passé, l'établissement avait enregistré un bénéfice de 268 millions de dollars sur la même période.
CITIGROUP
La nouvelle, largement anticipée hier par les marchés, est désormais officielle : les comptes de Citigroup ont plongé drastiquement au quatrième trimestre, portant la perte nette du groupe sur l'exercice à 18,72 milliards de dollars. Sur les trois derniers mois de l'année, le déficit de la banque américaine a bondi à 8,29 milliards de dollars, un chiffre supérieur aux scénarios les plus sombres. Citigroup a par ailleurs officialisé son démantèlement, annonçant qu'elle allait diviser ses activités en deux, conformément à des informations de presse parues cette semaine.
GENENTECH
Genentech a publié hier soir des résultats trimestriels conformes aux attentes et dévoilé des perspectives prudentes. Le numéro deux mondial de la biotechnologie a réalisé au quatrième trimestre 2008 un résultat net en hausse de 38% à 1,014 milliard de dollars, soit 0,95 dollar par action. Les analystes tablaient en moyenne sur un BPA de 0,96 dollar. Le résultat opérationnel courant de la filiale américaine du suisse Roche ressort en hausse de 6% à 1,499 milliard pour des ventes aux Etats-Unis de 2,495 milliards de dollars, en progression de 13%.
INTEL
Intel a annoncé qu'il ne publierait pas d'objectif de chiffre d'affaires pour le premier trimestre en raison de «l'incertitude » économique et d'une « visibilité limitée ». Le numéro un mondial des semi-conducteurs a précisé que son estimation pour ses besoins internes se situait à environ 7 milliards de dollars, à comparer avec un consensus de 7,28 milliards de dollars.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.