Les marchés européens subissent des prises de bénéfices après leur progression de ces derniers jours. Le CAC 40, qui a aligné six séances consécutives de hausse, fait exception. Les valeurs du secteur automobile (Renault, Faurecia…) sont bien orientées alors que General Motors a indiqué qu'il n'avait pas besoin de nouveaux prêts du gouvernement pour survivre. Sur le plan des valeurs, Sodexo est stable après avoir affiché sa confiance dans ses perspectives. Vers 12h30, l'indice CAC 40 grappille 0,04% à 3397,51 points. Le FTSE Eurofirst 80 cède 0,38% à 3262,42 points.
Rude début d'année pour Marks & Spencer (+4,92% à 250,50 pence). Confirmant des rumeurs de presse, le distributeur britannique a annoncé un plan d'économies drastique, comprenant la suppression de 1 230 emplois et la fermeture de 27 magasins (25 supérettes Simply Food jugées "sous performantes" et 2 petits magasins M&S). Une mesure destinée à faire face à des résultats catastrophiques pendant la période des fêtes. Au dernier trimestre 2008, les ventes à magasins comparables ont en effet chuté de 7,1% au Royaume-Uni, soit la plus mauvaise performance trimestrielle depuis 10 ans.
A Paris, Sodexo évolue à proximité de l'équilibre après avoir publié un chiffre d'affaires de 3,975 milliards d'euros au premier trimestre, soit une progression de 5,6% en données publiées et de 3,2% en croissance organique. Le groupe a déclaré être confiant dans sa capacité à atteindre ses objectifs annuels. La croissance a été de 2,7% dans l'activité Restauration, contre une hausse de 21,7% dans les Chèques et Cartes Services.
Pour sa part, France Télécom recule de 0,57% à 20,185 euros. La Cours d'appel de Paris fera connaître au plus tard le 4 février son verdict sur la décision du Conseil de la concurrence de suspendre à titre conservatoire l'exclusivité accordée par Apple à Orange pour l'iPhone, selon « Les Echos ». Orange et Apple avaient décidé de faire appel de la décision du Conseil. Bouygues, qui était à l'origine de la procédure, a été rejoint par l'association de défense des consommateurs, l'UFC-Que Choisir et SFR, filiale télécoms de Vivendi.
Les chiffres macroéconomiques
18 000 chômeurs de plus ont été comptabilisés en Allemagne au mois de décembre, en données corrigées des variations saisonnières. Les économistes interrogés par l'agence Reuters tablaient sur une hausse de 10 000 chômeurs. Selon l'office nationale du travail, le taux de chômage s'établissait à fin décembre à 7,6%.
L'indice des prix à la production industrielle a baissé de 1,9% dans la zone euro et de 2,1% dans l'Europe des 27 en novembre 2008 par rapport à octobre 2008, a indiqué Eurostat, l'Office statistique des communautés européennes. En octobre, les prix avaient diminué respectivement de 0,8% et 1,1%. En novembre 2008 comparé à novembre 2007, les prix à la production industrielle ont augmenté de 3,3% dans la zone euro et de 4,1% dans l'Europe des 27.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent le rapport ADP sur l'emploi privé pour le mois de décembre à 14h15 et les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
A la mi-séance, l'euro a interrompu sa glissade face au dollar et cote 1,3615.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.