L'euro restait en hausse face au dollar mardi en fin d'échanges européens, porté par le différentiel de taux, et se maintenait dans des eaux proches de la parité avec la livre sterling, qui a touché 1,02 euro pour une livre, dans des conditions d'échanges toujours très volatiles.
A 17H00 GMT (18H00 à Paris), le dollar s'échangeait à 1,4108 pour un euro contre 1,3957 lundi soir.
L'euro a également remonté face au yen à 127,60 yens contre 126,45 yens lundi soir.
Le dollar a baissé face au yen, à 90,43 yens contre 90,58 yens lundi soir.
Les marchés financiers ont fermé à Tokyo pour le reste de la semaine en raison des congés du Nouvel An et rouvriront le 5 janvier.
Soutenu par des rapatriements de fonds des pays hors zone euro (Pologne, Hongrie, Roumanie) de la part de banques européennes, selon les analystes, l'euro est également porté par le différentiel de rendement qui joue en sa faveur par rapport au dollar.
Alors que le loyer du billet vert est plafonné à 0,25%, celui de l'euro est fixé à 2,50% depuis décembre.
Cependant, si le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a dit rester prudent face à de nouvelles baisses de taux, il s'est inquiété d'une inflation trop basse, dans un entretien à paraître mercredi au quotidien allemand Die Börsen-Zeitung.
La probabilité de tensions déflationnistes a d'ailleurs été renforcée par les chiffres de l'inflation allemande qui a poursuivi sa décrue en décembre, en tombant à 1,1% sur un an.
L'intervention du Trésor américain en faveur de GMAC et le repli des prix du pétrole ont en outre favorisé un léger rebond du goût du risque, favorable à l'euro.
Le Trésor américain a annoncé un paquet de 6 milliards de dollars pour sauver le groupe de services financiers, actuellement contrôlé par General Motors et le fonds Cerberus (propriétaire de Chrysler), reposant principalement sur une recapitalisation par l'Etat à hauteur de 5 milliards USD.
De son côté, le billet vert a été pénalisé par les chiffres sur la confiance des consommateurs américains qui a chuté en décembre à son plus bas niveau historique, soit depuis 1967.
Il a été encore désavantagé par la publication du prix des logements aux Etats-Unis qui ont enregistré une nouvelle baisse record en octobre, chutant de 18,0% sur un an, selon l'indice S&P/Case-Shiller mesurant les prix dans les 20 plus grandes agglomérations américaines, ainsi que par les ventes des chaînes de magasins aux Etats-Unis qui sont reparties à la baisse, reculant de 1,5% lors de la semaine close le 27 décembre par rapport à la précédente, marquant une très faible saison des fêtes.
La monnaie européenne restait proche de la parité avec la livre sterling et a touché un nouveau seuil record à 1,0200 euro vers 16H00 GMT alors que le marché attend toujours le passage symbolique et historique de la livre sous l'euro.
"Il est tout à fait possible qu'on y aille aujourd'hui (mardi) ou demain ou même qu'on n'y aille pas du tout. Mais dans ce cas, il serait difficile de persuader les sceptiques que le pire (de la crise) est derrière nous", résumaient les analystes de Moneycorp, qui estiment que les esprits ne se libèreront qu'une fois cette barrière psychologique franchie.
Vers 17H00 GMT, la livre était en baisse face à l'euro à 97,84 pence pour un euro mais remontait face au dollar à 1,4421 dollar pour une livre.
La monnaie helvétique était en baisse face à l'euro à 1,4901 franc suisse pour un euro, en hausse face au dollar à 1,0563 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 869,75 dollars au fixing du soir contre 880,25 dollars la veille.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8309 yuans pour un dollar contre 6,8526 yuans la veille.
Cours de mardi Cours de lundi
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17H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,4108 1,3957 EUR/JPY 127,60 126,45 EUR/CHF 1,4901 1,4790 EUR/GBP O,9784 0,9660 USD/JPY 90,43 90,58 USD/CHF 1,0563 1,0593 GBP/USD 1,4421 1,4443