La Bourse de Paris hésitait autour de l'équilibre mercredi matin, le CAC 40 perdant 0,09% après avoir alterné petite baisse et modeste hausse, dans un marché quasiment privé d'intervenants en raison des fêtes de Noël.
A 9H30 (8H30 GMT), l'indice vedette cédait 2,79 points à 3.125,62 points, au lendemain d'une baisse de 0,73%.
Londres abandonnait 0,23%, Francfort 0,21% et l'Eurostoxx 50 était stable.
Depuis le début de la semaine, déjà, le marché est "déserté par les investisseurs", rappelle Valérie Plagnol, directrice de la stratégie du Crédit Mutuel-CIC. La place parisienne fermera exceptionnellement à 13H00 GMT ce mercredi, et restera close jeudi et vendredi.
Les Bourses de New York et Tokyo ont terminé en net recul, mardi et mercredi, sans pour autant réagir à une nouvelle précise: le Dow Jones et le Nasdaq ont respectivement perdu 1,18% et 0,71%, tandis que le nikkei a lâché 2,37%.
"Avec un volume d'activité si faible, il est difficile de tirer des conclusions des mouvements du marché", a jugé Art Hogan, analyste pour Jefferies. "La baisse reflète surtout le manque de liquidité. Personne ne se risque à intervenir."
Sur le front macroéconomique, le Fonds monétaire international a appelé mardi les Etats à relancer d'urgence la demande pour éviter une crise comme celle des années 1930, alors que plusieurs indicateurs ont confirmé que de nombreux pays s'installaient dans la récession.
Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a laissé entendre de son côté que l'institut monétaire agirait pour éviter une déflation, même s'il ne s'est pas prononcé sur une éventuelle baisse de taux supplémentaire après les baisses des derniers mois.
Les principaux indicateurs du jour, tous américains, seront publiés après la clôture des échanges: les commandes de biens durables, les revenus et dépenses des ménages et les demandes hebdomadaires d'allocations chômage seront annoncés à 13H30 GMT, avant les stocks de pétrole brut à 15H30 GMT.
Total (stable à 38,10 euros), Vallourec (+1,11% à 77 euros) et Technip (-0,05% à 20,11 euros) réagissent en ordre dispersé au maintien des prix du brut sous les 40 dollars le baril, sur fond de morosité des investisseurs face à une demande en berne.
BNP Paribas (-2,69% à 28,95 euros) et Dexia (-2,72% à 2,68 euros) reculent après l'annonce par Blackstone de la fermeture de deux de ses fonds spéculatifs, et les difficultés de plusieurs fonds de Cerberus Capital Management. En revanche, Crédit Agricole (+1,56% à 7,80 euros) et Société Générale (+2,62% à 34,22 euros) sont bien orientés.