Après une ouverture incertaine, les marchés américains ont connu une nette embellie à la faveur des déclarations de George W. Bush. Les investisseurs se félicitent de la décision du gouvernement américain de prêter 17,4 milliards de dollars aux constructeurs automobiles, écartant les risques de faillite qui auraient pu ébranler l'économie du pays et porter un coup sévère au marché de l'emploi. A la mi-séance, le Dow Jones avançait de 0,65% à 8 661,14 points tandis que le Nasdaq gagnait 1,40% à 1 574,03 points. De son côté, le S&P 500 se hissait à 894,27 points, en hausse de 1,02%.
General Motors bondit de 15,55% à 4,23 dollars et affiche la plus forte progression de l'indice Dow Jones. Le gouvernement américain va offrir jusqu'à 17,4 milliards de dollars de prêts aux constructeurs automobiles en difficulté, dont 13,4 milliards accordés en décembre et en janvier, a annoncé un haut responsable de la Maison blanche. Ces fonds seront tirés des 700 milliards de dollars du plan Paulson de sauvetage des banques. Le président George W. Bush a en effet estimé qu'il serait "irresponsable" de laisser les constructeurs faire faillite.
Les chiffres du jour
Aucune statistique d'importance n'est attendue aujourd'hui aux Etats-Unis.
Les valeurs à suivre
FEDEX
Fedex a annoncé avoir réduit le salaire de plus de 35 000 employés pour faire face à un environnement économique défavorable. Ces mesures comprennent une baisse de 20% du salaire du PDG du groupe, Frederick W. Smith. Fedex a par ailleurs indiqué qu'il cesserait de contribuer aux plans de retraites de ses employés pour une période d'au moins un an. Le groupe espère ainsi économiser au moins 1 milliard de dollars par an.
GENERAL MOTORS
George Bush doit faire une annonce concernant un plan de sauvetage pour les constructeurs automobiles américains en difficulté à 15h heure française, a annoncé la Maison Blanche. General Motors et Chrysler ont d- arrêter momentanément leurs usines et mettre au chômage technique des milliers d'ouvriers. Ils ont prévenu qu'une absence d'aide de l'Etat serait synonyme de faillite.
ORACLE
Oracle a dévoilé des résultats en ligne avec les attentes au deuxième trimestre. L'éditeur de logiciels américain a affiché un recul de son résultat net de 1% à 1,3 milliard de dollars, soit 25 cents par action. Les changes ont eu un impact négatif de 4 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 0,34 dollar, en ligne avec le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a, lui, augmenté de 6% à 5,6 milliards de dollars, ce qui est inférieur à la prévision moyenne des analystes de 5,84 milliards.
RESEARCH IN MOTION
Le fabricant canadien de l'assistant personnel communicant Blackberry, Research In Motion (RIM), a dévoilé des perspectives supérieures aux attentes. Au quatrième trimestre, le groupe table sur un bénéfice par action compris entre 83 et 91 cents pour des ventes situées entre 3,3 et 3,5 milliards de dollars. Il prévoit également de recruter 2,9 millions d'abonnés sur une base nette. Les analystes interrogés par Thomson Reuters visaient en moyenne un bénéfice par action de 83 cents et des ventes de 2,98 milliards de dollars.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour… Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,…) et sur leurs perspectives à six mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.