La Bourse de Paris limitait ses pertes vendredi après-midi, le CAC 40 ne cédant plus que 0,44% après l'aide de la Maison Blanche aux constructeurs automobiles américain, malgré le recul de BNP Paribas et Total.
A 15H56 (14H56 GMT), l'indice vedette cédait 14,34 points à 3.219,81 points dans un volume d'échanges de 2,796 milliards d'euros. Il avait terminé en légère baisse de 0,24% la veille.
Londres lâchait 1,60%, Francfort 0,46% et l'Eurostoxx 0,21%.
La place parisienne regagnait légèrement du terrain, soutenue par une ouverture en hausse à Wall Street. Vers 15H50, le Dow Jones gagnait 0,89% et le Nasdaq 1,57%.
Les investisseurs accueillent avec un enthousiasme mesuré les mesures de l'annonce de la Maison Blanche, attribuant rapidement aux constructeurs automobiles américains 13,4 milliards de dollars du fonds Paulson de soutien au système financier, en échange de conditions extrêmement strictes pour assurer leur retour à la rentabilité.
Chrysler a de son côté annoncé avoir accepté les sévères conditions posées par l'Etat fédéral tandis que General Motors a salué cette mesure en promettant qu'elle lui permettrait d'"accélérer" sa restructuration.
Une deuxième tranche de 4 milliards de dollars sera mise à disposition des constructeurs en février, sous réserve du déblocage de la deuxième partie des fonds du plan Paulson par le Congrès.
Si le marché redresse un peu la tête, Peugeot (-2,62% à 12,24 euros) et Renault (-2,55% à 17,60 euros) ne profitent toutefois pas de cette annonce.
Total, principale composante du CAC 40, tire toujours la cote vers le bas (-1,55% à 39,64 euros). Le pétrole a ouvert en baisse de 1,47 dollar à 34,75 dollars le baril à New York.
Les valeurs bancaires pâtissent de la défiance des investisseurs. BNP Paribas lâche 6,12% à 30,98 euros, Crédit Agricole 1,73% à 7,95 euros et Société Générale 0,32% à 33,99 euros.
En revanche, Natixis bondit de 5,36% à 1,34 euro, les opérateurs saluant la décision par la banque d'arrêter ses activités d'investissement pour compte propre et de placer les 19 milliards d'actifs correspondants dans une structure spécifique de cantonnement qui en gèrera l'apurement.
ArcelorMittal souffre (-1,65% à 17,86 euros) de l'abaissement de la recommandation sur son titre par la banque américaine JPMorgan à "neutre" contre "surpondérer" auparavant.
Les valeurs défensives, moins sensibles à la volatilité du marché, sont bien orientées à l'image de L'Oréal (+1,81% à 62,97 euros), Air Liquide (+1,58% à 65,73 euros), Sanofi-Aventis (+1,91% à 47,05 euros) et PPR (+2,46% à 47,15 euros).