La Bourse de Paris s'enfonçait vendredi en fin de matinée, le CAC 40 lâchant 1,88%, plombé par la chute de Total face à la baisse du prix du baril et les incertitudes sur les entreprises et la conjoncture.
A 11H49 (10H49 GMT), l'indice vedette cédait 60,90 points à 3.173,25 points dans un volume d'échanges très modeste de 946 millions d'euros.
Londres perdait 2,72%, Francfort 2,20% et l'Eurostoxx 50 2,24%.
La place parisienne avait ouvert dans le rouge dans le sillage de New York, qui a terminé en nette baisse jeudi, et alors que l'Insee prévoit que la France basculera dans la récession début 2009.
Ce passage devrait, selon l'institut, s'accompagner d'une remontée en flêche du chômage qui devrait atteindre 8% en moyenne au deuxième trimestre 2009.
De son côté, le ministre chargé de la Relance Patrick Devedjian a indiqué que le plan du gouvernement devrait permettre de "créer 150.000 emplois pour l'année 2009" et avoir "100 milliards d'impact économique".
Un autre indicateur est toutefois venu encore assombrir les perspectives: le moral des industriels a continué de se dégrader en France en décembre, touchant un plus bas historique.
Total ne parvenait toujours pas à se redresser face au recul du baril et chutait de 4,45% à 38,47 euros. Vendredi, en début d'échanges à New York, le prix du baril de pétrole a touché un nouveau plus bas depuis quatre ans et demi, tombant à 35,62 dollars.
Les parapétrolières glissaient également: CGG Veritas perdait 3,77% à 10,34 euros, Bourbon 2,57% à 16,88 euros et Technip 1,84% à 21,30 euors.
Après s'être effondré de plus de 17% mercredi, le titre BNP Paribas restait déprimé: il perdait 5,06% à 31,33 euros.
Natixis s'envolait (+7,73% à 1,36 euro), les investisseurs saluant la décision par la banque d'arrêter ses activités d'investissement pour compte propre et de placer les 19 milliards d'actifs correspondants dans une structure spécifique de cantonnement qui en gèrera l'apurement.