Wall Street est attendu en baisse à l'ouverture. La baisse historique des taux de la Fed n'est pas suffisante pour dissiper les inquiétudes du marché sur l'ampleur de la récession mondiale. La crise continue d'affecter durement le secteur financier. Morgan Stanley a publié une perte nette réduite mais plus importante qu'attendu au quatrième trimestre. Sans surprise, l'Opep a réduit de deux millions de barils sa production sans pour autant enrayer la baisse des cours du brut. A 15h10, les futures sur S&P 500 et nasdaq 100 cédaient respectivement 7,25 et 7,5 points à 906,25 et 1233,50 points.
Hier à Wall Street
La décision de la Fed de procéder à un nouvel abaissement de ses taux a comblé les investisseurs hier, entraînant un puissant rally de fin de séance sur les marchés américains. Pour tenter de venir à bout de la récession, la Réserve fédérale a réduit davantage que prévu son principal taux directeur. Celui-ci se situera entre zéro et 0,25%, soit un nouveau plus bas historique, contre 1% à la fin du mois d'octobre. A la clôture, le Dow Jones gagnait 4,20% à 8 924,14 points tandis que le Nasdaq s'accordait 5,41% à 1 589,89 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'Opep, réuni aujourd'hui à Oran, en Algérie, a décidé d'abaisser de deux millions de barils sa production de pétrole quotidienne afin d'enrayer la chute du marché pétrolier.
Les stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis seront publiés à 16h30.
Les valeurs à suivre
APPLE
Apple a annoncé que son PD-G, Steve Jobs, ne prononcerait pas le discours d'inauguration du salon Macworld en janvier prochain. Cette annonce a relancé les spéculations sur l'état de santé du fondateur du groupe. La firme à la pomme a précisé qu'elle ne serait plus présente à ce salon à partir de 2010 car ce type de manifestation n'est plus stratégique pour entrer en contact avec ses clients.
CITIGROUP
Citigroup s'apprête à fusionner ses activités de banque d'entreprise et de banque d'investissement afin de réaliser des économies, selon les informations du Financial Times. Le groupe espère parvenir à un modèle intégré et émerger d'une crise financière qui l'a contraint à accepter l'aide du gouvernement américain. La fusion pourrait être annoncée dès la semaine prochaine. Elle s'inscrit dans le cadre des efforts du PDG Vikram Pandit pour restaurer la santé financière de Citigroup, victime de pertes massives liées à la crise des subprimes.
MORGAN STANLEY
Morgan Stanley a publié des pertes de 2,2 milliards de dollars au titre du quatrième trimestre, soit 2,24 dollars par action. Ce chiffre est inférieur à la perte qui avait été enregistrée l'an passé sur la même période : la banque avait alors perdu 3,59 milliards de dollars, soit 3,61 dollars par action. Il s'agit néanmoins d'une déception pour les marchés, qui anticipaient une perte de seulement 33 cents par action.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.