Le marché parisien est attendu dans le vert à l'ouverture après le rally haussier dont a fait l'objet Wall Street peu avant la clôture grâce à un abaissement spectaculaire des taux de la Réserve fédérale. Le principal taux directeur de la Fed se situera désormais entre 0 et 0,25% : du jamais vu. Les investisseurs seront attentifs aujourd'hui à la publication des prix à la consommation en zone euro pour le mois de novembre. Côté valeurs, les regards devraient se tourner vers Compagnie des Alpes, qui a annoncé avant bourse une forte hausse de son bénéfice net au titre de son exercice 2007-2008.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une bougie blanche de 75 points, effaçant en même temps le repli de la veille. L'analyse japonaise des chandeliers dévoile que le camp des acheteurs a repris le contrôle du marché. Mais, une fois encore, l'évènement de la séance d'hier est venu de Wall Street qui a clôturé en forte hausse (DJ +4.20%, Nasdaq +5.41% et SP500 +5.14%). Cette performance aura un impact positif sur l'Europe boursière dès l'ouverture. Depuis plusieurs séances, le CAC 40 évolue de manière erratique entre le support à 3106 points et la résistance à 3310 points. La lecture des contrats futures indique une ouverture sous 3310 points. Le bureau d'études DayByDay reste neutre sur le CAC 40 en attendant d'observer la réaction de l'indice sur ce niveau.
Les valeurs à suivre
COMPAGNIE DES ALPES
Le groupe Compagnie des Alpes a enregistré une hausse de 17,1% de son bénéfice net à données comparables au titre de son exercice 2007-2008 à 36,2 millions d'euros. A périmètre réel, le résultat net part du groupe a même enregistré une hausse de 28,8%. Le chiffre d'affaires consolidé s'est établi à 579,3 millions d'euros, en progresion de 14,6% à périmètre réel et de 6,4% à périmètre comparable. Le groupe évoque une "saison historique pour le ski".
EUTELSAT
Eutelsat a annoncé que ses deux satellites HOT BIRD (TM) 9 et W2M sont installés sous la coiffe de la fusée Ariane 5 ECA, qui devrait les emporter en orbite samedi prochain depuis le centre spatial de Kourou en Guyane française. Le groupe précise que la fenêtre du tir s'ouvrira à 18h51 heure locale en Guyane (soit 23h50 heure de Paris). «Avec HOT BIRD (TM) 9 et W2M, Eutelsat lance les deux premiers satellites d'un important programme d'expansion, de renouvellement et de sécurisation en orbite», se félicite le communiqué.
SAFRAN
A l'issue d'un appel d'offres international, Sagem Défense Sécurité vient de signer avec Raytheon Australia agissant pour le compte de l'Alliance AWD (Destroyer de défense aérienne) de l'Australie un contrat portant sur la fourniture de systèmes infrarouges VAMPIR NG pour les trois futurs destroyers anti-aériens de la Marine Australienne, a annoncé Safran dans un communiqué. Ce contrat est assorti d'une OPTION pour l'équipement d'un 4ème destroyer AWD australien.
VERGNET
Vergnet annonce que son offre technique a été retenue pour la réalisation d'une ferme éolienne au Nigeria. «Au terme d'un appel d'offre organisé par le Federal Ministry of Energy pour la fourniture de 37 éoliennes de moyenne puissance (275 kW) au Nigeria, l'offre technique de Vergnet a été retenue pour la réalisation de cette ferme éolienne», indique le groupe dans un communiqué. Vergnet avait anticipé dans son programme de fabrication la production de 20 GEV MP afin de pouvoir livrer rapidement, dès la signature définitive de ce contrat.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Prix à la consommation pour le mois de novembre / ZONE EURO
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les Bourses européennes, à l'exception de Bruxelles, ont rebondi après trois séances consécutives dans le rouge. Les marchés attendent la décision de la Fed sur ses taux d'intérêt à 20h15. La banque centrale devrait de nouveau les réduire : ils atteindraient alors des niveaux historiquement bas. Certains économistes prévoient même un taux directeur nul alors que l'inflation a accusé en novembre aux Etats-Unis son plus fort recul depuis sa première publication en 1947. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 2,07% à 3251,66 points. Le FTSE 80 a progressé de 1,77% à 3104,85 points.
Hier à Wall Street
La décision de la Fed de procéder à un nouvel abaissement de ses taux a comblé les investisseurs hier, entraînant un puissant rally de fin de séance sur les marchés américains. Pour tenter de venir à bout de la récession, la Réserve fédérale a réduit davantage que prévu son principal taux directeur. Celui-ci se situera entre zéro et 0,25%, soit un nouveau plus bas historique, contre 1% à la fin du mois d'octobre. A la clôture, le Dow Jones gagnait 4,20% à 8 924,14 points tandis que le Nasdaq s'accordait 5,41% à 1 589,89 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.