Les marchés actions américains devraient ouvrir en léger repli. Les investisseurs restent attentistes alors que la Fed commence aujourd'hui une réunion de politique monétaire de deux jours qui devrait donner lieu à une nouvelle baisse des taux. La contraction moins forte que prévu de l'indice manufacturier dans la région de New-York devrait toutefois soutenir la tendance, tandis que le sort de l'automobile reste incertain. Les futures sur le S&P500 et le Nasdaq100 sont respectivement en baisse de 2,50 points à 883,50 points et de 0,25 point à 1214,75 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains se sont retournés à la hausse en seconde partie de séance. La journée a été dominée par l'incertitude entourant l'avenir du secteur automobile alors que le plan de soutien n'a pas passé l'obstacle du Sénat. La Maison blanche a déclaré être prête à agir pour éviter tout effondrement des 'Big Three'. Les indices ont été soutenus par le bon comportement des valeurs technologiques. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,75% à 8629,68 points et s'est effrité de 0,07% sur la semaine. Le nasdaq composite a affiché une hausse de 2,18% et 2,08% à 1540,72 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à -25,76 en décembre, après -25,43 en novembre. Les économistes tablaient sur un repli plus marqué à -27,5.
Les investisseurs attendent désormais la production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de novembre.
Les valeurs à suivre
HONEYWELL
Honeywell prévoit une baisse de ses profits d'environ 13% l'an prochain en raison de la crise économique. Le conglomérat industriel a également indiqué que son chiffre d'affaires devrait décevoir les attentes des analystes en 2008 et 2009. Le groupe américain prévoit cette année des ventes de 36,6 milliards de dollars, contre 37,168 milliards attendus par le consensus Reuters. Il table sur un BPA compris entre 3,76 et 3,80 dollars.
LIBERTY MEDIA
La holding de John Malone spécialisée dans les médias, Liberty Media, a annoncé la scission d'une partie de ses activités, en particulier sa participation de 52% dans la société de télévision par satellites DirecTV. Cette nouvelle entité s'appellera Liberty Entertainment, Inc. Le groupe espère ainsi réduire la décote de l'action par rapport à la valeur d'équilibre de ses actifs et pouvoir mieux se consacrer à sa stratégie.
VALEURS BANCAIRES
Les investisseurs seront particulièrement attentifs au compartiment financier aujourd'hui à Wall Street, alors que les grandes institutions financières mondiales commencent à faire état de leur exposition au scandale Madoff. Aux Etats-Unis, le fonds Ascot Partners a annoncé une exposition à hauteur de 1,8 milliard de dollars. De son côté, Access International Advisors est exposé à hauteur de 1,4 milliard de dollars selon Bloomberg.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.