La Bourse de Paris était en légère baisse mercredi en fin de matinée, le CAC 40 perdant 0,45%, dans un marché qui s'essouflait un peu, après son envolée du début de semaine.
A 12H08 (11H08 GMT), l'indice vedette cédait 14,76 points à 3.283,04 points dans un volume d'échanges modeste de 971 millions d'euros. Il avait pris 1,55% mardi et 8,68% lundi, lui permettant de récupérer plus que la totalité des pertes enregistrées la semaine dernière.
Francfort perdait 0,58%, Londres 1,0% et l'Eurostoxx 50 0,68%.
Aux Etats-Unis, le Congrès américain et la Maison Blanche sont parvenus, dans la nuit de mardi à mercredi, à un accord de principe sur un plan de 15 milliards de dollars de prêts-relais aux constructeurs automobiles américains, qui pourrait être soumis au vote dès mercredi.
Malgré cette aide, l'agence de notation Fitch a prédit que le marché automobile américain, déjà au plus mal, devrait être encore plus déprimé en 2009, en tablant sur un recul des ventes de 10,7%.
En France, la production industrielle française s'est effondrée de 2,7% en octobre par rapport au mois de septembre, sous l'effet d'une "très forte chute" de l'automobile, selon l'Insee.
"Le secteur automobile est bien en train de vivre la crise la plus grave de son histoire", estime Marc Touati, directeur délégué chez Global Equities dans une note.
"Dès lors, une simple prime à la casse risque d'être hautement insuffisante pour relancer durablement et significativement l'activité", prévient-il.
Les valeurs automobiles semblaient indifférentes à ce mauvais indicateur: Peugeot prenait 2,36% à 13 euros et Renault 0,68% à 18,37 euros.
Air Liquide était en net recul (-5,48% à 61,71 euros). Il a annoncé la construction en Australie d'installations destinées à tester une nouvelle technologie dans le cadre de ses recherches sur le captage et le stockage de dioxyde de carbone (CO2).
Axa perdait 3,60% à 16,19 euros. L'assureur américain AIG, qui a échappé à la faillite, doit dix milliards de dollars à diverses institutions financières américaines, en raison de positions spéculatives qui ont mal tourné.
Société Générale (+2,70% à 39,02 euros) profitait du relèvement de la recommandation sur son titre à "surperformer" contre "neutre" auparavant par Credit Suisse.